Comme plusieurs autres Etats dans le monde, les africains ont en grand nombre procédé, avec les conséquences qu’on connait sur le plan socio-économique, à la fermeture de leurs frontières terrestres, aériennes et maritimes. A cause de la hantise d’une flambée des cas liés au Coronavirus. D’où la question que nous posons de savoir s’il faut nécessairement établir un rapport entre les migrations des populations et le Covid-19.
Il est certes établi que lorsqu’il y a faille dans la régulation des flux migratoires, faille qui n’est pas à attribuer aux seuls agents de sécurité aux frontières qui dans plusieurs cas ne disposent pas de la logistique nécessaire pour déterminer l’état de santé de tous les arrivants, mais incombe également à toute la chaîne de prévention sanitaire, le pays d’accueil peut vite se retrouver avec de nouveaux cas de contamination; surtout si l’on ne prend pas soin de suivre d’une manière ou d’une autre les nouveaux arrivants. Que l’on place systématiquement en quarantaine sous certains cieux en tenant bien-entendu compte de leur lieu de provenance.
Aujourd’hui par exemple, l’on parle abondamment des variants britannique et sud-africain qui ne pourront que se répandre dans le reste du monde si l’on y prend garde, certaines mesures d’allègement ayant été prises concernant les mouvements de personnes exerçant des fonctions dites essentielles. Un « privilège » qui peut se caractériser par certaines largesses à leur endroit aux frontières de pays tiers, attitude qui pourrait être, elle-même, compromettante si jamais l’on ne faisait pas preuve de vigilance.
Mais comment admettre qu’un pays soit réduit à vivre en vase-clos à cause d’une maladie qui peut faire moins de dégâts si chacun et tous joue(nt) la même partition ? La solution vaccin serait la bienvenue pourvu que cela n’ait pas le même effet que dans certains pays où, à en croire des informations officielles parfois, des animaux ou des personnes cobailles seraient passés de vie à trépas au pire des cas ou auraient fait des malaises au meilleur des cas. Un monde sans migration à cause du Covid-19, n’est-ce pas un monde déréglé ? Combien de temps cela pourrait durer ? Est-on sûr qu’en privilégiant une catégorie de services, transports et commerces par exemple, nous sommes totalement à l’abri de la maladie, même s’il faut admettre que lesdits services ont un caractère vital ?
On le voit, les choix sont à la limite cornéliens, ce d’autant plus que la dépendance introduite par le nouvel ordre mondial ne supporte que très peu qu’un pays vive reclus. Que dire des hommes qui le peuplent quand on assiste à l’échelle nationale dans certains Etats occidentaux au refus des populations de vivre un énième confinement ?
Jérémie-Gustave Nzamba