Marie-Françoise Dikoumba sur le terrain, c’est le Gouverneur de la province de l’Estuaire où se trouve la capitale gabonaise Libreville qui abrite la moitié, si ce n’est plus de la population du Gabon, qui démontre qu’elle aussi a, en tant que responsable administratif, pris la mesure de la chose.
L’on constate en effet qu’au fur et à mesure que l’on sensibilise par voie médiatique, dans les institutions et administrations, dans les établissements scolaires (primaires et secondaires) et supérieurs, au moyen d’affiches ou par le contact direct, la distanciation étant bien-entendu respectée, une sorte d’entêtement s’empare d’une bonne frange de la population qui continue de penser, fait curieux, que le Covid-19 est une invention et que le Gabon en fait un peu trop dans les mesures restrictives imposées aux populations sans accompagnement. Peut-être que parmi ceux qui tiennent pareil discours, il est encore des gens qui n’ont pas mis les pieds dans une structure hospitalière pour se mettre à l’évidence ou d’autres qui n’ont pas assisté à un évènement en rapport avec des cas de contamination dans leur voisinage. Mais, cela suffit-il à renvoyer du revers de la main des informations visant leur protection et celle des autres et entrant dans la politique préventive mise en place par le gouvernement sur les instructions du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba et relayée par le COPIL ?
En optant pour se rendre physiquement dans le Grand Libreville (Libreville, Owendo, Akanda, Cap-Estérias et Ntoum), Marie-Françoise Dikoumba a voulu à la suite des plus hautes autorités du pays montré ce que signifie pour le président de la République, son propos: « je fais du combat contre le Covid-19, une affaire personnelle ». Non pas, comme tout le monde le sait, qu’un médicament contre la maladie soit déjà trouvé, nous n’en sommes qu’à l’étape vaccinale, mais simplement pour faire part de l’engagement pris pour épargner les Gabonais d’une faucheuse sournoise. Adopter les mesures barrières, le discours doit être maintes fois répété pour que peut-être à la fin tous ceux à qui il ne semblait rien dire au départ, soient en mesure de juger de la gravité du moment, surtout lorsque l’on réalise ce qui est à tout moment susceptible de se passer à nos frontières terrestres, aériennes ou maritimes et fluviales d’où, à cause d’une faiblesse, peuvent s’infiltrer des personnes porteuses du virus, tel n’est surtout pas notre souhait.
Est-ce par plaisir que le Gouverneur de l’Estuaire dont on connait la charge de travail, a une journée durant mobilisé ses collaborateurs ? Sans prendre fait et cause pour elle, à quoi cela nous servirait-il quand nous réalisons convaincus par les images accablantes que nous distillent les médias en tant que relais crédibles, nous répondons « non ! ». Puisque nous retournons à la sagesse africaine qui nous apprend que ce qui arrive à autrui peut aussi vous arriver. Ceci pour dire que qui s’imaginait, même en dehors de la Chine dans les puissances occidentales et en Afrique que lorsque le Covid-19 s’était déclaré à Wuhan, le monde entier allait être en proie à la maladie et que des variants à l’instar des sud- africain et britannique devaient faire leur apparition ? C’est donc, croit-on, à un véritable devoir de responsabilité et de protection de soi et d’autrui auquel Marie-Françoise Dikoumba invite ses compatriotes et tous ceux qui avec eux partagent l’environnement « Grand Libreville » pour ne pas dire « Gabon », car nous croyons savoir que c’est à ce même exercice pédagogique que se livrent actuellement tous les autres responsables provinciaux.
Jérémie-Gustave Nzamba