C’est un pasteur Georges Bruno Ngoussi, leader de l’église internationale de Nazareth, qui marquait son étonnement devant les récentes restrictions imposées aux églises par le gouvernement face à la nouvelle flambée de cas de contamination au Covid-19, que l’on a rencontré lors de la conférence de presse donnée ce 16 février 2021 dans l’enceinte de son église à Okala, au nord de Libreville.
Ce qui chagrine le plus le serviteur de Dieu, ce n’est pas tant la limitation du nombre de chrétiens pendant les cultes, ce à quoi l’église semble s’être accommodée depuis l’instauration du premier couvre-feu, selon le pasteur, mais ce qu’il considère comme un acharnement du gouvernement sur elle.
En effet, Georges Bruno Ngoussi a du mal à comprendre qu’alors que les autorités permettent aux commerçants dont certains bénéficient officiellement de mesures d’accompagnement d’exercer leur activité, le cas de ceux du marché de Mont-Bouêt qu’il a visité avec son équipe pastorale, son église en particulier, les églises en général, vivent des restrictions, selon lui, inexplicables. Fort d’un tel constat, le pasteur arrive à la conclusion selon laquelle, le gouvernement ferait preuve d’injustice et d’incohérence dans sa prise de décision concernant la fermeture de son église et la réduction du nombre de fidèles dans les autres assemblées. Georges Bruno Ngoussi ne trouve pas les églises plus contaminantes au Covid-19 que les marchés.
C’est pour tenter de convaincre le gouvernement et l’opinion de la justesse de son jugement qu’il s’est fait accompagner de sa suite au cœur de Mont-Bouêt où, a-t-il affirmé, aucune mesure n’est prise pour protéger les populations. D’où il a conclu que les récentes décisions gouvernementales à l’endroit de son église visent simplement à la persécuter. Pour lui, « aucune mesure ne peut protéger du virus si ce n’est grâce à Dieu ». « Le gouvernement devrait revoir ses mesures préventives et accorder aux églises une liberté dans la célébration des cultes » a conclu Georges Bruno Ngoussi.
Priscilia EBOKOLO