Alors que la veille encore, l’opinion avait du mal à prédire ce qui allait se passer le lendemain, lundi 1er mars, jour de l’élection du nouveau président du Sénat gabonais, Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboussou, candidate à sa propre succession s’est une nouvelle fois vue accorder la confiance de ses collègues.
Ainsi, la seule candidate en lice va pendant les six prochaines années, présider la chambre haute du Parlement qui n’a plus de secret pour elle. Cette marque de confiance placée en elle par les 65 votants qui se sont réunis juste avant la séance plénière constitutive , sans doute pour harmoniser les points de vue et asseoir la stratégie de vote, est l’expression de la solidarité, de la discipline et du respect des consignes insufflées par le Distingué-Camarade-Président Ali Bongo Ondimba et matérialisées sur le terrain par le Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) Eric Dodo Bounguenza.
Il faut dire que si la candidature annoncée de l’ancien ministre et ancien président du Conseil national de la Communication (CNC) François Engonga Ovono n’avait pas à faire frémir l’élu, même si elle était maintenue, si l’on tient compte des principes de la loi genre dont l’une des expressions éloquentes est l’instauration par le chef de l’Etat de la « décennie de la femme », celle à l’opposé de l’ancienne membre du Gouvernement et fervente combattante des droits de la femme Honorine Nzet Bitégué avait de quoi ne pas faire dormir Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboussou d’un sommeil tranquille. Trancher entre les deux aurait visiblement été difficile, sachant les atouts de l’une et de l’autre et particulièrement peut-être ceux de la première citée qui fait partie des 15 sénateurs nommés par le président de la République, c’est pas peu dire !
Cela n’ôte cependant rien à l’appréciation faite par ses collègues et le Parti démocratique gabonais du travail et du bilan à la tête du Sénat de Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboussou. Sinon, cela se serait ressenti lors du vote quoique sa candidature ait été unique. Ce qui pourrait justifier le qualificatif de « force tranquille » dont elle est affublée. Le nouveau président du Sénat voté à l’unanimité, cela se comprend alors !
Jérémie-Gustave Nzamba