Tous ceux qui s’intéressent à l’activité politique de ces dernières heures sont, nous diront-ils, surpris et ahuris qu’au sein de celle que l’on présente comme la principale coalition de l’opposition, l’Union nationale (UN), on en soit à se tirer dessus à boulets rouges !
Autrefois, on aurait brandi l’argument de stratégie politique, Dieu seul sait ce que représente aujourd’hui la savante formule ou si elle n’a pas, comme beaucoup d’autres, subi l’usure du temps. Or, à voir ce qui se passe quoiqu’on ait pas l’habitude des joutes politiques que l’on dit essentiellement cachotières, voire intéressées, le coeur vibre à l’idée de croire qu’André Mba Obame ne survivra jamais « politiquement » comme il le prédisait de son vivant, au mieux de sa forme. Y a qu’à regarder les invectives auxquelles se livrent les deux clans en vue au sein de l’UN, d’abord pour la succession à la présidence de cette « Union », ensuite pour la potentielle candidature à la présidentielle de 2023 qui focalise de plus en plus l’attention quelque soit ce qu’en pensent certains, l’avenir tout proche renseignera.
Ces temps derniers, on ne fera pas cette fois- ci un mauvais procès au journal « L’Union », souvent accusé à tort et à travers de travestir la réalité, d’avoir informé sur « le sexe des anges ». C’est bien devant Dieu et les hommes que N’Gondjout et Missambo, chronologiquement, se tapent dessus, le premier assommant la seconde de se préparer, le fait ne sera pas nouveau sous nos cieux, à retourner sa veste, entendez : « faire son come- back au PDG », comme si on était foncièrement convaincu qu’elle avait quitté la barque, cela demande à être revisité, la seconde ne se privant pas de commentaires ayant la première, déterrer la hache de guerre, présentant son adversaire depuis devenu comme celui à cause de qui l’opposition gabonaise, celle que l’on croit encore vraie, va devoir « boire le calice jusqu’à la lie ».
Permettez que la lecture paraisse naïve, peut- être parce qu’au lieu de s’appuyer sur les grandes théories politiques, elle s’appuie sur le terreau du vécu, je ne dirais pas de l’expérience, c’est trop savant, mais simplement relever, comme dans la fable des trois larrons où ce fut le dernier qui l’emportât sur les deux dont maître Aliboron qui se disputaient. D’où l’interrogation consistant à se demander si avec ces guerres, parce qu’il est archi-sûr qu’il y en aura d’autres, le PDG a cessé d’attirer, y compris chez ceux qui l’ont quitté ou qui « aspirent » à y devenir membres, actifs, …
Jérémie-Gustave Nzamba