La majeure partie des Gabonais ayant suivi la rencontre entre les « Chevaliers de la Méditerranée » de Libye et les « Panthères » du Gabon, mercredi 1er septembre, peuvent avec nous être d’accord que ce ne sont ni le stade synthétique, ni l’absence de spectateurs qui en ont influencé le résultat, mais plutôt, elle-même, la prestation de nos acteurs sur le terrain.
Pour commencer, il est une règle fort simple qui veut qu’une équipe soit une association d’individus, mais qu’elle se caractérise par une certaine organisation, une complémentarité entre toutes ses composantes et au finish une harmonie à l’exemple d’un orchestre où chanteurs, guitaristes, batteurs, saxophonistes et autres violonistes jouent chacun sa partition afin, comme on définit la musique, de « combiner les sons de manière à les rendre agréables à l’oreille ». C’est dire qu’on attendait de nos Panthères qu’on donnait vainqueurs sur le papier, leurs adversaires n’étant pas en vérité un foudre de guerre, qu’elles sortent, quelqu’en soient les circonstances, le grand jeu, peut-être pas, soyons un peu logique, en dominant l’adversaire de la tête aux pieds, mais en remportant une victoire au meilleur des cas ou concédant un match nul au pire des cas, ce qui nous aurait, vous vous en doutez, permis d’entrevoir la deuxième rencontre de dimanche 5 septembre contre les « Pharaons » d’Egypte sous de meilleurs auspices.
Pas que nous soyons pessimistes, après tout notre équipe nationale nous a habitués à de bien meilleurs résultats dès qu’on semble ne pas vendre chère sa peau. Si en effet, le onze de Patrice Neveu qui n’a jamais perdu, serait-ce un signe prémonitoire, une rencontre à Franceville, joue à fond sur ses qualités, décomplexé et sûr de lui, on peut s’attendre à ce que le faux-pas de Benghazi soit réparé pour qu’enfin, nous commencions à pousser un ouf de soulagement bien que le chemin soit encore long. Car une bonne prestation à Masuku viendrait nous faire croire que, malgré la « piètre » prestation de Libye, nous avons encore toutes nos chances de nous qualifier pour le Mondial Qatar 2022.
Mais encore faut-il que l’équipe, au contraire de ce qu’elle a montré à Benghazi, soit solidaire, confiante, en dehors de faire preuve de sacrifice et d’abnégation, des atouts qu’elle n’a pas suffisamment démontré d’entrée et qui, parce qu’ils lui ont manqué, ont permis aux Libyens qui les ont valorisés au point de croire en leurs possibilités, de remporter le match de Benghazi sur le score de 2 buts à 1 qui ne reflétait pourtant pas totalement la physionomie de la confrontation quand on se rend bien compte que les buts encaissés par Fa Mezui et les Panthères l’ont été consécutivement à des erreurs défensives presque similaires et que si l’attaque qui ne manquait visiblement pas d’arguments n’a pas pu scorer, c’est aussi parce que l’équipe a manqué de véritable leader en milieu de terrain pour montrer la voie à suivre aux coéquipiers.
Il est cependant trop tôt de jeter la pierre à qui que ce soit, gageons que les prochains jours nous réserveront des surprises bien plus agréables. « Allez les Panthères » !
Jérémie-Gustave Nzamba