Le célèbre Pr français de Virologie, dirigeant l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Infection Méditerranée de Marseille, vient de séjourner au Gabon dans le cadre de la coopération avec le Centre international des recherches médicales de Franceville (CIRMF).
Il faut dire que ce séjour au cours duquel le scientifique français de renom a pu, aux côtés de son collègue gabonais, Pr Jean-Bernard Lekana-Douki, se rendre compte de l’évolution et du sérieux des travaux menés par le ou au CIRMF, revêt un caractère bien particulier, car il intervient au plus fort de la riposte, quoique sans confinement pour l’instant, contre le Covid-19, maladie virale que soigne avec un taux appréciable de réussite à Marseille (sud de la France) par une méthode qu’il a depuis expérimentée faite notamment de soins à la chloroquine, le Pr Raoult. L’on comprend qu’en l’invitant, ses hôtes avaient à cœur non seulement de lui montrer l’étendue de leurs expériences, mais aussi de partager avec le célébrissime virologue, les savoirs pour les mettre bien-entendu au service des populations gabonaises comme souhaité vivement par le président de la République Ali Bongo Ondimba, obsédé par le combat contre la pandémie qui connaît ces temps derniers un regain de nuisance avec l’apparition du variant Delta, plus virulent.
C’est pourquoi, la question a figuré en très bonne place lors du tout dernier Conseil des ministres présidé par visioconférence par le chef de l’Etat qui a, à cette occasion, instruit le gouvernement Ossouka Raponda de tout mettre en oeuvre pour jouer les pédagogues, la pédagogie se voulant répétition, en accentuant les actions de sensibilisation et poussant les populations au respect scrupuleux des gestes barrières, et même les amenant en nombre se faire vacciner, le vaccin constituant pour l’heure le moyen le plus sûr de se protéger contre la « faucheuse sournoise ». Ali Bongo Ondimba y attache du prix.
Et c’est cette détermination du président de la République, détermination qui se lit à travers des actes comme l’acquisition continuelle de doses de vaccins Pfizer et Johnson and Johnson, qui explique aussi la faible létalité des Gabonais, argument que l’on peut aisément greffer à celui consistant en la prise en charge des patients, Ali Bongo Ondimba ne lésinant pas avec les moyens lorsque la vie d’un compatriote est, comme c’est le cas avec le Covid-19, fortement compromise.
Nous devons en conclusion relever que, puisqu’il y a urgence à agir avec efficacité, le séjour au Gabon du Pr Didier Raoult vient à point nommé dans un contexte de crise sanitaire, ce pourquoi nous ne pouvons que souhaiter qu’il nous soit bénéfique. Le CIRMF, le Gabon, ses autorités et populations en tireraient le meilleur profit.
Jérémie-Gustave Nzamba