Le gouvernement gabonais par le truchement du ministère de l’Education nationale, aidé financièrement par la Banque mondiale appuyée par le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), vient de rendre publics, les résultats de l’enquête sur l’amélioration des conditions de vie des apprenants en période scolaire.
« L’eau est source de vie », entend-on souvent dire. Ce qui n’est pas faux puisque cette ressource naturelle participe aussi bien à l’hygiène qu’à l’alimentation de l’homme qui s’en sert obligatoirement pour se laver, faire la lessive et la vaisselle, se désaltérer, cuire les aliments, produire de l’énergie, que sais-je… Dans les établissements scolaires en période de Covid-19 notamment, sa rareté ou son manque est visiblement source de problèmes pour la santé des apprenants. Aussi, le gouvernement a-t-il jugé utile, pour en partie répondre aux objectifs de développement durable (ODD), d’avec quelques uns de ses partenaires, faire à l’approche de la rentrée des classes fixée au 27 septembre prochain, le point sur le niveau d’adduction d’eau dans les établissements publics et privés du pays.
Il en ressort que dans les établissements publics, 15% manquent de dispositif de lavage des mains, que 29% ne disposent ni d’eau, ni de savon, que la ratio de robinets par élèves est d’un robinet pour 110 élèves et que dans 64%, il n’y a pas d’intervention en gestion de la santé et de l’hygiène menstruelle, alors que ces résultats révèlent dans les établissements privés que 10% d’entre eux ne disposent pas de dispositif de lavage des mains, que 21% fonctionnent sans eau, ni savon et que 69% sont sans intervention en gestion de la santé et de l’hygiène menstruelle. Dire que l’eau va de pair avec l’hygiène. Evidemment, l’objectif des autorités gabonaises, sommées par le président de la République Ali Bongo Ondimba, de réduire, mieux gommer cette fracture, est de faciliter l’accès à l’eau aux établissements qui en manquent encore et permettre de facto aux apprenants de vivre dans un environnement sain duquel est tributaire leur âme. Les Latins ne nous apprennent- ils pas: « mens sana in corpore sano », comme quoi: « une âme saine dans un corps sain » ?
Jérémie-Gustave Nzamba