Combien de fois n’a-t-on pas entendu dire que la liberté est un lourd fardeau ou qu’elle peut être liberticide ? Et pourtant, nombreux sont encore ceux-là qui ne veulent point s’en servir à bon escient ! Au point de se la voir restreindre même quand ils semblent en éprouver le besoin.
Trêve de bavardage. Les médias publics gabonais nous ont à nouveau servi ces derniers jours des images d’hommes surpris en train de festoyer dans des bars à des heures indues bien au-delà des 21 heures, heure à laquelle commence actuellement le couvre-feu en territoire gabonais depuis que les autorités en avaient décidé qu’il en soit ainsi après avoir constaté une amélioration de la situation épidémiologique et une diminution des cas de contamination au Covid-19. Le contraire depuis quelques semaines où elles remarquent avec stupéfaction un retour à la hausse beaucoup plus fatal avec en prime l’apparition du variant Delta nettement plus dévastateur qui a malheureusement déjà endeuillé plusieurs familles et le pays, malgré les dispositions prises dans nos centres hospitaliers habilités pour conjurer le mal. Peu importe pour des bandes de hors-la-loi dont on ne sait pas trop qu’est-ce qu’ils font dans la rue ou des lieux clos, négligeant totalement les mesures barrières, tard dans la nuit. Le comble, c’est qu’elles, ces bandes, donnent inutilement du boulot à nos Forces de défense et de sécurité qui, à pareils moments, se devaient d’emmagasiner leur énergie pour des interventions ultérieures.
Quel sort réserver à ces mauvais citoyens qui prédisposent les autres à contracter le virus ou/et à regagner précipitamment leurs pénates alors qu’ils ont encore certainement des besoins à satisfaire d’un point de vue privé ou professionnel ? Difficile de comprendre que veulent certains ! Une journée qui court jusqu’à 21 heures le soir ne suffit- elle pas à quelqu’un pour qu’il remplisse ses tâches quotidiennes et aille se reposer ou ces hors-la-loi veulent- ils faire comprendrez à l’autorité qu’ils n’ont rien à cirer de ses recommandations même quand elles frisent l’injonction ? Dommage lorsque l’on se rend compte de la précarité de l’instant où de tels actes sont posés par des citoyens supposés suffisamment sensibilisés sur les dangers encourus face à l’évolution relative de la pandémie dans notre pays. On a envie de dire « bibubua » !
Jérémie-Gustave Nzamba