Ce que l’on a vécu l’après-midi de ce lundi 11 octobre 2021 à Franceville a tout d’un coup de théâtre. Car, nombreux sont ceux qui étaient déjà à croire qu’après la débâcle (1-3) des Panthères à Luanda face aux Palancas Negras, quelques jours en amont, la route du Qatar s’était définitivement refermée devant le Gabon.
Or, à quel spectacle a-t-on eu droit ? Interrogeons les 74ème et 84ème minutes de ce match retour couvert de suspens pour découvrir la réponse apportée par nos deux canoniers respectifs, le capitaine Pierre-Emérick Aubaméyang et le tout nouvel arrivant dans la tanière, le jeune Alex Moucketou Moussounda. Au finish, une victoire 2-0 qui vient rebattre les cartes dans le groupe dans lequel notre pays se trouve avec l’Egypte jusqu’ici en tête, suivie de la Libye et du Gabon, l’Angola se situant, après cette déconvenue, à la 4ème et dernière place.
Ce qui permet naturellement de rêver et de continuer à croire aux chances de participation de notre équipe nationale à sa première édition de la Coupe du monde. Même pour l’honneur, ce serait un véritable soulagement pour un pays où les férus de football se comptent par milliers, c’est peu dire. Attendues avec impatience donc, sans mettre la pression à qui que ce soit, les prochaines confrontations contre l’Egypte à domicile, ça va être dur, mais l’exploit n’est pas impossible, et contre la Libye à Franceville, ce qui est de nature à rassurer sans pourtant verser dans un optimisme béat, après tout il faut continuer de travailler et afficher serein, le stade de Masuku ayant jusqu’ici la réputation de « temple imprenable » des Panthères.
Autant dire qu’il est aujourd’hui assimilé, allusion aux traditions bantoues, à leur tanière. L’heure est pour l’instant à la décontraction, viendra plus tard la concentration. Les Gabonais voulaient de cette victoire du reste précieuse, ils l’ont eu et c’est fort de la prestation de leur onze qu’ils se tiennent comme un seul homme derrière lui pour le pousser à aller titiller jusqu’aux plus capés, Dieu seul sait si sur le papier l’Egypte n’en représente pas un. C’est plus que jamais le moment de dire en cœur : « Allez les Panthères » !
Jérémie-Gustave Nzamba