Il y a quelques temps sur ses lignes, Proximité Web TV interpellait les autorités gabonaises compétentes sur les dangers encourus par les usagers dans les transports en commun dans le grand-Libreville. Aujourd’hui, l’histoire commençant à lui donner raison, deux mastodontes viennent de voir leurs activités suspendues pour non respect des recommandations visant à lutter contre le Covid-19.
Pendant un certain temps, les passagers à destination du grand nord (Mitzic, Oyem et Bitam), en ligne droite, seront privés d’accès à bord des bus des compagnies Major Transport et Transporteur Voyage. Et pour cause, les deux auraient, selon des informations par nous glanées ci et là, permis à bord de leurs embarcations, des surcharges, dire que celles-ci sont strictement interdites depuis l’apparition en mars dernier du Covid-19 dans le pays. Qui ne sait pas que depuis, le gouvernement a instruit, ce sur quoi l’on relève toujours des faiblesses, les forces de l’ordre et de sécurité de veiller scrupuleusement à la distanciation dans les milieux publics, au port obligatoire du masque et au lavage systématique des mains avec de l’eau et du savon ou encore du gel hydroalcoolique ? Et pourtant, ils sont nombreux qui en font fi souvent au nez et à la barbe des agents parmi lesquels des corrompus qui ne facilitent pas la vie aux gouvernants qui se battent avec la dernière énergie pour lutter contre la propagation de la pandémie qui s’est ces derniers temps signalée sous une forme plus virulente dite 3ème vague qui fait courir le risque de saturation des lits d’hôpitaux et donc la raréfaction des capacités d’accueil.
L’on peut cependant à juste titre se demander comment s’expliquer qu’il n’y ait jusqu’ici que ces deux sociétés qui aient été officiellement sanctionnées, alors que dans la ville de Libreville et les environs, il ne se passe de jour sans que l’on observe un taxi, taxi-bus ou clando, à bord duquel ont pris place plus de passagers que prévu. Curieux lorsque l’on constate que ceux-ci passent sans se soucier de quoi que ce soit devant policiers et/ou gendarmes en charge de la régulation de la circulation. Jusqu’à quand vivra-t-on ce triste spectacle quand on mesure les risques qu’il y a pour une population démographiquement faible d’être décimée ? Abus de langage, nous direz-vous, mais histoire simplement de faire prendre conscience aux uns et aux autres des dangers encourus ! Ce pourquoi, nous titrions dans notre précédent article dénonçant ce fait accablant : « Covid-19 : à quand le holà des autorités ? »
Jérémie-Gustave Nzamba