Tout le monde, même sans savoir de quoi il s’agit, a au moins une fois déjà entendu parler des droits d’auteur qui font tant de bruit dans notre pays et des droits voisins. Mais, combien sommes-nous à se les approprier, y compris chez les acteurs culturels, eux-mêmes ?
C’est dans le souci d’élucider le problème et donc de répondre à la question posée que le président de la Confédération gabonaise des acteurs culturels (Cogac), Georges Kamgoua, accompagné de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) et de l’artiste-musicien Marcel Djabioh, ont jugé utile de réunir pour deux jours vendredi et samedi dernier tous ceux de leurs pairs que la question intéresse et qui tiennent à éclairer leur lanterne sur le sujet. Cela s’est passé en fin de semaine au Musée national à Libreville.
Pendant les 48 heures d’exposés et d’échanges, il a été expliqué aux participants qu’il ne faut pas confondre droits d’auteur et droits voisins. Car, selon Marcel Djabioh qui s’est appuyé sur les fondamentaux en la matière, on parle des premiers lorsque le bénéficiaire est auteur d’une œuvre de l’esprit, dans le domaine littéraire, scientifique ou artistique et qu’il jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable. Quant aux seconds, c’est-à-dire les droits voisins, ils s’appliquent beaucoup plus à une catégorie de personnes qui, de par leur prestation artistique ou technique, participent à la création, diffusion ou à la consommation d’une œuvre. Tel est le cas des artistes interprètes ou exécutants, des producteurs de phonogrammes et des réalisateurs d’émissions de radiodiffusion et de télévision.
Voici qui vient mettre de la lumière dans l’esprit de plus d’un et contribuer à la solidification de la culture de tous. L’artiste est donc édifié sur ce que sont ces différents droits et peut désormais être aise dans le combat mené pour l’acquisition desdits droits.
Jérémie-Gustave Nzamba