C’était en fin de semaine dernière, à l’invitation du Pr Anaclet Ndong Ngoua, président du Conseil gabonais de la Liberté de la Communication (CGLC), organe d’autorégulation des médias qui n’en n’était pas à sa première sortie, que Camille Mombo Mouellet est venu édifier l’assistance venue nombreuse sur les enjeux des Conventions collectives.
Après l’entrée en matière du Pr Ndong Ngoua qui a soutenu devant les journalistes professionnels et en herbe que la Haute Autorité de la Communication (HAC), ne peut et de doit pas tout faire et qu’il revient, comme partout ailleurs, au journaliste, lui-même, de balayer devant sa propre porte, allusion au non-respect par ces derniers des principes fondamentaux et des textes qui régissent leur métier, à savoir la Déontologie, l’Éthique et le Code et la Charte de la Communication, l’ancien président de la Confédération syndicale des travailleurs du Gabon (CSTG) qui y assume depuis un certain temps les fonctions de chargé des normes internationales, a embrayé sur le sujet au cœur de l’évènement qui a suscité le déplacement de femmes et hommes très intéressés : les Conventions collectives dont on entend souvent parler sans qu’elles ne nous soient expliquées. Occasion pour Camille Mombo Mouellet de d’abord brosser un rappel historique, expliquant que celles-ci sont une émanation de l’ancien colon français à qui nous devons tous les textes se rapportant à l’organisation syndicale à travers des Confédérations telles la Confédération française des Travailleurs (CFDT), avant de préciser qu’il a fallu attendre au Gabon les années 1983-1984 pour voir sur le plan national être établies les premières Conventions collectives locales.
L’homme que l’on suivait avec une attention particulière a ensuite avancé que lesdites Conventions relèvent d’une discussion entre partenaires sociaux (Employeurs et Employés au sein d’une Organisation ou Institution) avant de s’étendre au Responsables gouvernementaux qui sont une forme de caution morale qui vient en quelque sorte faire obligation à chacune des parties signataires de respecter scrupuleusement les termes du contrat. Le camarade est allé plus loin, évoquant les Conventions sectorielles qui s’opèrent en amont dans chaque secteur d’activité pour tenir compte des spécificités de chacun avant d’être soumises pour débat et adoption aux patrons. Les Conventions sectorielles sont celles qui mettent l’accent, a-t-il dit, sur les horaires de travail ou temps de travail, le plan de carrière, les salaires, les primes, bref tout ce qui a un rapport avec votre activité.
Évoquant par exemple le cas du secteur Communication dont il a semblé plaindre la faiblesse organisationnelle qui explique en partie qu’il lui manque, avec lui malheureusement d’autres, de Convention collective, Camille Mombo Mouellet qui a attiré l’attention des uns et des autres sur la question, a relevé qu’il ne semble même se limiter qu’aux seuls journalistes. Alors qu’on y trouve plusieurs corps de métiers. Comment le comprendre, s’est-il interrogé, avant d’ajouter que cela traduit l’absence de prise de conscience dont les conséquences sont inéluctablement vécues par le travailleur à court, moyen ou long terme devant par exemple son incapacité à se justifier sur la base d’un texte qui le couvre et le place en position de force lorsqu’il émet une revendication. Le Confédéral d’ajouter qu’il est temps d’y réfléchir et que ce n’est pas forcément en optant pour le pluralisme syndical pour des raisons inavouées parfois qu’on y parviendra, mais bien en coalisant les efforts qui, s’ils sont dispersés, font l’affaire des « autres », demandant à chacun de suivre son regard. Camille Mombo Mouellet dont le rôle est de guider quiconque veut éclairer sa lanterne s’est dit entièrement disposé à accompagner tous ceux que cela dit de vouloir parvenir à la confection de Conventions collectives.
Jérémie-Gustave Nzamba