Qu’est-ce qui a, un moment de leur histoire, animé certaines nations africaines ayant au moins une fois, participé à un mondial, si ce n’est la foi, la détermination et le travail qui, conjugués, les conduit soulever les montagnes ? Ce pourrait être et pourtant aussi le cas du Gabon qui, pour peu qu’il croit en ses chances de qualification, mérite de figurer parmi les pays du continent à prendre part à la grande fête planétaire du Football qu’abrite le Qatar l’année prochaine.
Ne sommes- nous pas guidés par un optimisme béat, nous voyons- vous nous le signifier du regard ? Ce que nous comprenons sans faire du tout de la place à la naïveté. Cependant, quoique le sélectionneur de notre équipe nationale Patrice Neveu ait de solides arguments pour se défendre, affirmant qu’en qualifiant les Panthères à la CAN-Total Cameroun 2021, il a rempli sa part de contrat, il ne serait pas inutile de rappeler que l’histoire est aussi faite d' »accidents », c’est-à-dire d’évènements inattendus et que ce n’est pas parce qu’on souffre d’un déficit démographique et qu’on ne dispose pas depuis de nombreuses années d’un championnat compétitif que le rêve n’est pas permis. Surtout lorsque l’on dispose d’une armada étrangère de classe internationale qui rivalise de talent avec certains meilleurs joueurs de son temps.
Lorsqu’il nous arrive de prendre nos calculettes, il nous plaît de constater que si nos acteurs arrivent à s’imposer à Franceville contre la Libye au match retour et au Caire face à l’Egypte au match retour également, si nous demeurons optimistes, ils s’offriront six (6) nouveaux points dans leur escarcelle, 6 nouveaux points qui viendraient s’ajouter aux quatre (4) premiers, une victoire contre l’Angola au retour à Franceville après une défaite 1-3 à Luanda à l’aller, et un nul 1-1, toujours à Franceville, contre les Pharaons égyptiens, la Libye nous ayant battu 2-1 à Benghazi à l’aller. Avec 10 points, comment ne pas croire en nos chances de qualification pour un mondial qui a déjà plusieurs fois semblé nous tendre les bras ? Question qui demande d’être méditée surtout si le restant du parcours de nos adversaires de poule est parsemé d’embûches, rien n’étant définitivement acquis même quand en leur sein, ils jouissent de la baraka de techniciens du type Mohamed Salah.
Pour reprendre l’ancien chef de l’Exécutif américain Barack Hussein Obama, « Yes, we can » ! Et si cela arrivait, le mot du père des Jeux Olympiques, Pierre de Coubertin, selon lequel l' »essentiel est de participer » pourrait devenir désuèt et laisser la place à l’envie, nous allions dire l’espoir de vaincre.
Jérémie-Gustave Nzamba