Personne, même l’esprit le plus magnanime, ne saurait tolérer une débâcle de trop, surtout sur leurs terres imprenables de Franceville aux joueurs de la sélection nationale de Football du Gabon, les Panthères, dont on peut penser logiquement qu’elles ont tiré les leçons de la défaite 1-2 au match aller à Benghazi.
Quelque soit l’argument qu’elles utiliseront, nos Panthères ont à choisir entre capituler pour de bon ou faire tout ce qui est en leur possibilité pour s’attirer la sympathie d’un peuple qui en a assez d’être humilié, même quand les conditions ne s’y prêtent pas. En effet, tous ceux qui comme nous ont suivi le match aller avancent que le Gabon n’aurait pas dû le perdre, n’eût été l’erreur de concentration qui a conduit au relâchement ayant entraîné le second but libyen dans les ultimes moments d’une rencontre qui semblait pourtant nous sourire. Pas le fait du hasard si les braves Chevaliers de la Méditerranée qui ne comptent pas de stars à l’image des Panthères sont parvenus à réaliser l’exploit qui jusqu’ici parle en leur faveur. Les Gabonais se sont souvent en effet montrés fébriles lorsque le match tire à sa fin. Cela a encore été le cas avec l’Angola à Luanda et l’Egypte à Franceville.
On peut à certains moments accuser la discipline et la quasi-absence d’esprit de groupe et d’esprit patriotique car au-delà du talent individuel et des efforts que chacun peut fournir sur le terrain, une équipe, c’est d’abord onze âmes animées du même désir avant d’être ensuite un regroupement d’énergies éparses concourant au même et unique but si tel est le cas pour nos acteurs. Nous soutenons cette thèse à nouveau au vu du dernier fait en date: l’absence de certains piliers pour des raisons encore inconnues à la séance d’entraînement 48 heures avant le match retour contre la Libye.
D’où l’interrogation de notre confrère L’Union qui se demandait à juste titre qu’est- ce qui se passe dans la tête d’André Biyogo Poko, Aaron Boupendza, Kevin Mayi, Didier Ibrahim Ndong et Lévy Madinda ? Qui ont, nous apprend le confrère, volontairement râté mardi dernier le vol en direction de Franceville au départ d’Istanbul. Une telle attitude n’est-elle pas de nature à non seulement les fatiguer, mais aussi saper le moral du groupe qui aurait gagné à ensemble régler les derniers automatismes ? Quel pourrait être le sort réservé à ces derniers par le sélectionneur national Patrice Neveu dont l’équipe n’a que trop souffert de tels errements ?
Jérémie-Gustave Nzamba