Depuis le 16 novembre dernier, les autorités gabonaises en partenariat avec les responsables des unités industrielles installées dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, banlieue de Libreville, la capitale gabonaise, organisaient les journées portes ouvertes de ladite zone qui ont pris fin ce 21 novembre.
Pour mobiliser le tout-Libreville, les organisateurs qui ont mis les petits plats dans les grands, sont allés jusqu’à assurer la gratuité du transport à tous ceux désireux d’aller toucher du doigt les réalités tant vantées de la ZES. Selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs visiteurs, le doute s’est enfin estompée, laissant la place à la croyance. Car en effet, beaucoup d’entre eux entendaient jusqu’ici des propos plutôt dénigrants au sujet de cette zone économique qui fait cependant des émules non seulement en Afrique, mais aussi dans certains pays développés, surtout en matière de respect des normes environnementales qui répondent ici aux canaux internationaux contrairement aux États-Unis, à l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Chine et bien d’autres pays industrialisés qui ne fournissent pas d’efforts pour atteindre le niveau de 1,5°C retenu lors des sommets sur la lutte contre le réchauffement climatique. La ZES a, pendant la semaine qu’ont duré les journées portes ouvertes, refusé du monde et les visiteurs ont pu dans leur ensemble se convaincre des réalités et de l’importance que prend le pilier « Gabon industriel » du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) du président de la République Ali Bongo Ondimba. Occasion pour les autorités compétentes au nombre desquelles le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, de tenir à tous ceux qui sont allés faire le Saint Thomas, le discours suivant: « Allez dire à ceux qui n’ont pas effectué le déplacement de Nkok… ».
Dire quoi ? Serez-vous tentés de demander. Eh bien, qu’il est vrai que la transformation de nos agrumes est opérée sur ces lieux hautement stratégiques de même que des travaux sidérurgiques et bien d’autres dont ceux liés à la fabrication de médicaments génériques pour l’ensemble de la sous-région d’Afrique centrale. Cela ayant pour principales incidences de créer une plus-value autour de nos exportations et des emplois surtout pour les jeunes et les femmes qui ont reçu une formation adéquate à Nkok et pourront avec bien d’autres, (un millier selon les estimations), bénéficier de formations variées et de pointe dans le centre flambant neuf prévu pour accueillir des gens venant de divers horizons.
Bien évidemment, toutes les unités industrielles y opérant ont ceci de particulier qu’elles ont fait le pari d’être des entreprises citoyennes, c’est-à-dire celles qui, à la différence d’autres, ont opté pour accompagner le chef de l’État et le gouvernement dans leur campagne herculéenne visant à presser le développement du Gabon non pas seulement dans le but patent d’engranger des bénéfices substantiels, mais aussi et surtout pour améliorer les conditions de vie du Citoyen car, comme aime à le dire Ali Bongo Ondimba, « Il ne sera heureux que lorsque chaque Gabonais sera heureux ». Voici ce qui se cache derrière sa volonté effrénée de parvenir à la croissance économique. D’où son dessein qu’il insuffle d’ailleurs à Rose-Christiane Ossouka Raponda et son équipe de veiller à assurer la promotion de la ZES classée par le Financial Time comme première zone économique au monde.
Pour Ali Bongo Ondimba, il faut la rapprocher davantage des populations pour qu’elles se l’approprient et puissent occasionnellement se substituer aux autorités lorsqu’il s’agit de défendre logiquement ce label qui devrait faire la fierté du Gabon, voire de l’Afrique.
Finies donc ces journées portes ouvertes, visiteurs et opérateurs économiques demandent, à la grande satisfaction des autorités en tête desquelles le président de la République, qu’on ne s’arrête pas en si bon chemin.
Jérémie-Gustave Nzamba