Depuis ce 15 décembre, ce jusqu’au 17 décembre 2021, le Ministère des Eaux et Forêts organise en ligne, les assises nationales sur la gestion du conflit homme-éléphant. Un moment propice pour tous les participants de réfléchir sur la relation qui doit actuellement exister entre le pachyderme et les populations qui se disent, à juste titre d’ailleurs, souvent victimes des comportements animaliers.
Il était temps pour que l’on se penche sur ce sujet assez préoccupant de nos jours. Plus un jour ne passe en effet sans que l’on n’évoque un cas de dévastation de plantations ou d’apparition dans nos villages d’éléphants qui ne sont pas forcément la bienvenue. Que de cris, que de récriminations, que de plaintes enregistrées auprès des populations, interdites de tuer ces espèces protégées, à l’endroit des gouvernants, interpellés pour voir dans quelle mesure y apporter solution sans qu’il ne soit obligatoire de recourir à d’autre voix que celle de la cohabitation aujourd’hui proposée par de nombreuses organisations non-gouvernementales travaillant à la résolution d’un conflit qui va perdurer au vu de ses origines vitales et pour l’animal et pour l’homme et qui demande urgemment l’arbitrage des plus hautes autorités qui devraient à l’occasion s’entourer de spécialistes dans le domaine ou les domaines qui pourraient à la fois être des scientifiques pur sang et des spécialistes des sciences humaines souvent privés de rendez-vous, même quand ceux-ci recommandent leur présence utile quand il s’agit par exemple de débattre des questions touchant à la préservation de l’intérêt humain, à l’équilibre de l’homme, mais aussi à celles liées à la compréhension de ses comportements.
Que tous ceux qui ont un argument, nous allions dire une connaissance de ce phénomène nouveau qui tend à déstabiliser les communautés villageoises, participent chacun à son niveau de compétence pour qu’ensemble, l’on parvienne à trouver des solutions pérennes allant dans le sens de la maîtrise d’une crise, parce que c’en est une, qui divise plus que jamais les êtres humains et les pachydermes, obligés de s’affronter parce que guettés par l’instinct de survie qui les poussent, soit investir l’espace humain, soit lutter contre l’éléphant qui représente visiblement une menace non seulement physique, mais aussi existentielle lorsque que l’on considère le problème sur l’aspect alimentaire par exemple, le pachyderme dévastant les récoltes, les champs et plantations qui représentent de bons mois de durs labeurs.
L’initiative du Ministère des Eaux et Forêts est donc à saluer car elle nous permet de prendre le pouls de la situation ou simplement de l’évoquer avec toutes les preuves tangibles et palpables pour situer le problème à son juste niveau et ne pas faire dire à certaines langues, comme on l’entend ci et là, que cela relève de la négligence des autorités, même si elles doivent être les premières à être accusées dans le cas d’espèce.
Jérémie-Gustave Nzamba