Depuis quelques années, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), au pouvoir, brille par une application stricte des textes sous-tendant son action pour ne pas dire par celle scrupuleuse de ses statuts. D’où, il a incombé à ses porte-parole de rappeler à certains camarades qui en ont pris l’habitude à l’approche des élections présidentielles, de créer des associations, fût-il pour soi-disant soutenir le Distingué-Camarade-Président.
C’est peut-être dire que la décision émane de la commission de discipline de la formation politique qui aujourd’hui plus qu’hier tient à jouer son rôle de gardienne du temple. En effet, la devise « Dialogue-Tolérance-Paix », socle sur lequel repose le PDG était de plus en plus battue en brèches par quelques opportunistes se croyant tout permis et allant même jusqu’à faire du chantage au sein des instances dirigeantes du parti lorsqu’il leur était rappelé que, quelque soit leur influence ou leur poids relatif sur l’échiquier, leur fusion avec le PDG leur interdit de prendre de manière unilatérale certaines initiatives. Beaucoup d’entre eux semblent ne pas l’entendre de cette oreille et donnent donc pendant les périodes électorales l’air de se désolidariser du groupe pour, selon certaines indiscrétions, échapper au contrôle de la centrale c’est-à-dire du Secrétariat exécutif et ne donc rouler que pour leurs intérêts sur le terrain, quitte à céder au « chant des sirènes ».
Ce comportement est de nature à fragiliser la dynamique de groupe à un moment où la lutte politique, contrairement à il y a quelques décennies, ne ressemble plus à un long fleuve tranquille, mais nous donne à voir de chaudes empoignades nous faisant dire que personne , aucun candidat, ne peut être assis sur des certitudes, se déclarant vainqueur avant l’heure. Ce pourquoi les stratégies bien huilées doivent d’abord reposer sur la loi du bloc, sur la jonction de tous les efforts pour qu’ils ne se dispersent pas avec le risque majeur qu’ils s’affaiblissent. Et d’ailleurs, cela permettrait, par les temps qui courent, de faire des économies puisqu’il y aurait visiblement moins d’argent à mobiliser avec l’avantage que cela présente de mieux canaliser les énergies et les rendre plus opérantes sur le terrain. Tel est à notre humble avis le but poursuivi par le Parti démocratique gabonais qui devrait savoir que, quelque soit les ralliements sans cesse enregistrés même concernant des formations politiques, la plupart ne représentent, contrairement à quelques-uns, que des partis lilliputiens, qui ont tout naturellement beaucoup plus à gagner qu’à offrir. Il en irait de même pour certaines associations budgétivores.
Jérémie-Gustave Nzamba