La rigueur imposée par les autorités camerounaises, sous la pression de la Confédération Africaine de Football (CAF), aux populations autochtones et venant d’ailleurs, pour qu’elles soient présentes dans les stades accueillant la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), se traduit, y compris par la rareté de supporters dans les tribunes. Cela donne du coup l’impression que la fête prendra un coup.
Les échanges de mercredi entre les Aigles du Mali et les Aigles de Carthages de Tunisie, battus 0-1 par leurs adversaires du jour et les Gambiens et les Mourabitounes de Mauritanie nous ont à nouveau montré des tribunes quasi-vides, de même que la dernière rencontre ayant opposé le Zalang de Guinée-Équatoriale et les Éléphants de Côte-d’Ivoire.
Voici visiblement une CAN qui, pour se jouer dans un contexte de crise sanitaire, présente, du moins dans ses débuts, des déconvenues susceptibles de lui ôter, si la tendance est maintenue, la saveur qu’on lui prête au regard de l’appréciation qu’on a de l’accueil légendaire en terre camerounaise. Tout ceci pourrait être en partie lié aux appréhensions qu’ont beaucoup parmi les férus de Football vis-à-vis de l’obligation vaccinale brandie comme condition sine-qua-non de leur présence dans les complexes retenus pour le déroulement de la compétition.
Faut-il aux autorités camerounaises trouver, le plus tôt serait le mieux, une formule adéquate pour faire monter en puissance la fièvre et tenter, quelque soient les circonstances, de rappeler 1972 et la 8ème édition de la CAN qu’organisait cette année-là le pays à l’époque dirigé par Ahmadou Ahidjo ?
Jérémie-Gustave Nzamba