Certes, les « Lions de la Téranga » étaient présentés par de nombreux techniciens et analystes du Football dont ceux qui, comme le Français Claude Leroy, comme faisant partie des favoris lors de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), mais de là à leur prédire l’issue désormais connue, surtout après tant de péripéties…
La finale de la compétition qui s’est jouée au stade « Paul Biya » d’ Olembe du nom du chef de l’État camerounais, a été riche en rebondissements. Elle a tous les instants interrogé les esprits au point de lasser les plus circonspects. Et pourtant, elle a bien fini par livrer son verdict: le Sénégal, pour la première fois de son histoire, vainqueur face à une Égypte qui n’a pas démérité à l’image de son vaillant capitaine Mohamed Salah congratulé au coup de sifflet final par son coéquipier de Liverpool en Angleterre Sadio Mane. Qui, au vu de l’âpreté des débats, aurait imaginé l’une ou l’autre des équipes vainqueur, même si l’on sait qu’un match de Football ne dure pas une éternité et qu’il faut bien pour cela un gagnant ?
L’attrait qu’a cependant eu cette confrontation épique, c’est qu’elle opposait, à n’en point douter, deux des meilleures écuries du tournoi qui, en dehors de l’être, ont brillé par leur fair-play. Comment ne donc pas être séduit lorsqu’en dehors des quelques cartons du reste justifiés distribués aux « Lions de la Téranga » du Sénégal et à leurs adversaires « Pharaons d’Égypte », les 22 acteurs nous offraient, sans surprise, un spectacle digne d’une compétition continentale de laquelle l’on a toujours attendu le plus grand engouement ?
Images insolites que celles nous présentant des Égyptiens atterrés face à des Sénégalais en joie, ayant oublié toutes les épreuves traversées depuis le début de la CAN. Qu’il a été long le chemin qui les a conduit à une consécration qu’ils attendaient et méritaient depuis fort longtemps ! Nous rappelant la « génération d’orée » ivoirienne qui, contrairement à eux, avait l’inconvénient d’arriver en fin de règne lorsqu’elle s’adjugeât le deuxième trophée de son histoire avec pour capitaine Yaya Touré. Peut-être le secret des Sénégalais vient- il aussi de la confiance placée par les autorités du pays en quelqu’un, pur fils du terroir, Aliou Cissé, qui a fait ses preuves en tant que joueur d’abord et sélectionneur ensuite. Ce qui explique sa reconnaissance envers les autorités sénégalaises à l’issue de ce sacre obtenu après la période des tirs aux buts.
Quel ouf de soulagement après autant de quêtes nonobstant le fait que le Sénégal avait toujours regorgé de valeurs sûres ! Imaginons le délire de son ancien international El Hadji Diouf venu, selon ses propres termes, au Cameroun pour soulever dame Coupe ! A quel rythme vibre dès lors le pays de la Téranga où l’on s’impatientait de soulever le trophée continental ?
Jérémie-Gustave Nzamba