Ayant constaté de nombreuses insuffisances sur la voie ferrée, les responsables de la société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG), ont pris la ferme résolution de travailler à la modernisation du linéaire Libreville/Franceville.
La voie ferrée n’est plus celle qu’on connaissait. A la vétusté des matériaux, s’ajoute des problèmes liés au terrain qui montre à plusieurs endroits des signes d’affaissement. Conséquence parmi tant d’autres: le flux des engins est ralenti du fait des parcours plus lents et longs et l’on assiste de plus en plus à des déraillements. Cette situation pousse la SETRAG à opter vigoureusement pour la réhabilitation de la voie, d’où le lancement des travaux de traitement et de confortement des sols visant une rénovation totale de la voie.
Depuis 1978 que le chemin de fer a été mis en service, la voie ferrée n’avait pas connu des travaux dignes de ce nom. Anormal, dirait- on, pour qui imagine l’intensité du trafic, le poids des trains voyageurs, marchandises et minéraliers. Et pourtant, l’Etat gabonais et la SETRAG avaient déjà en 2016, lancé un plan de remise à niveau du chemin de fer. Dommage, mais louable cependant que ce soit en 2022 que la société songe à véritablement reprendre le projet « PRN ».
Les travaux lancés sont axés sur les traitements des zones instables, voire marécageuses, la réhabilitation d’ouvrages d’art, l’amélioration du drainage le long du corridor ferroviaire, en plus du remplacement complet des traverses en béton. Une usine de traverses a été construite à cet effet à la gare de Booué. Elle a déjà fabriqué 226000 traverses en béton qui ont remplacé celles en bois. La SETRAG affirme que ce travail se poursuit le long de la voie ferrée.
Eunice Mickodi