Alors que les lampions viennent de s’éteindre sur le sommet tant attendu réunissant les chefs d’État d’Afrique et d’Europe, la question, la principale, qui est posée est celle de savoir qui des deux partenaires trahira l’autre ?
A entendre Ali Bongo Ondimba, président de la République gabonaise, le continent noir est, comme à ses chères habitudes, venu une fois de plus donner des garanties sur la conviction qui est la sienne de voir les accords passés avec le partenaire se concrétiser. En clair, comme n’a de cesse de l’affirmer le chef d’État gabonais, il faut que l’Afrique cesse d’être présentée comme un simple pourvoyeur de matières premières au nom de la fameuse « division internationale du travail » la condamnant à ne livrer que ses matières premières bon marché ne procurant pas assez en termes de valeur ajoutée. Ali Bongo Ondimba milite pour le développement de l’Afrique en général, du Gabon en particulier. N’est-on pas convaincu par son discours relatif à l’émergence ?
A Bruxelles, le Gabon s’est par sa voix fait une nouvelle fois entendre. Quand son chef a exprimé sa volonté, sa ferme volonté, de veiller à la préservation de l’humanité à travers l’instauration de politiques de veille consistant à lutter contre le réchauffement climatique et faciliter la transition énergétique. Ali Bongo Ondimba qui a saisi l’opportunité que lui offrait cet important rendez-vous, a mis un accent particulier sur tout ce qui relève du respect de la parole donnée, du combat contre le Covid-19 dans lequel son pays s’illustre comme bon agent au regard des toutes dernières statistiques le présentant comme faisant partie de ceux dans lesquels les mesures de prévention ont été le mieux suivi, de l’aide à ou de la résolution des crises sous-régionales ou continentales qui ont souvent vu le Gabon se tenir au chevet des pays sinistrés et bien-entendu de la sauvegarde de la compréhension mutuelle non seulement entre Africains, mais aussi avec les Européens. D’où l’intérêt d’être solidaires les uns des autres.
Ce pourquoi, le président gabonais a insisté pour qu’ensemble, pays du nord et du sud, regardent dans la même direction s’ils sont tous convaincus que les défis auxquels ils font face sont commun et qu’il y a forcément nécessité de coaliser les efforts pour les surmonter. Sommet de trop ? Non très certainement, pense Ali Bongo Ondimba, qui sait compter sur la prise de conscience collective pour oser croire que demain ne sera pas comme hier. Demain peut-être un jour nouveau !
Jérémie-Gustave Nzamba