Cela fait 30 ans que la gardienne de la Constitution, symbole de la stabilité du Gabon, existe. La rentrée solennelle de jeudi 24 février 2022 présidée par le président de la République Ali Bongo Ondimba, a donc constitué un évènement marquant.
Depuis le début des années 90 lorsqu’elle fût mise en place, la Cour compétente en matière constitutionnelle et électorale, a contribué à faire du Gabon un des rares États africains à être présenté comme un État de droit, étouffant dans l’œuf des velléités de crise, au sortir notamment d’élections présidentielles particulièrement troubles. L’aura, la maîtrise de ses charges et le patriotisme de Marie-Madeleine Mborantsouo, son président de toujours, ont su être des atouts indéniables.
La présence à cette rentrée solennelle du chef de l’État, invité d’honneur, a donné un cachet spécial à la cérémonie rehaussée par la nature du discours à la fois historique et pédagogique du président de la Cour qui a énuméré les différentes activités de son institution à commencer par la constitutionnalité des lois, des ordonnances ainsi que la conformité des traités et accords internationaux à la Constitution.
Marie-Madeleine Mborantsouo a embrayé sur la régularité et le doigté avec lesquels la Cour s’acquitte de ses missions en rapport avec la gestion de la question prioritaire de constitutionnalité. En effet, depuis sa création, la Cour constitutionnelle gabonaise s’emploie du mieux qu’elle peut à garantir la régularité des consultations nationales que sont l’élection présidentielle, le référendum, et les élections législatives et sénatoriales. Autant dire que la date de jeudi 24 février 2022 restera à jamais gravée dans la mémoire collective !
Jérémie-Gustave Nzamba