Le ministre gabonais du commerce Yves-Fernand Manfoumbi qui séjourne depuis le 21 mars jusqu’au 30 du mois au Vietnam et au Cambodge est allé dans le premier pays cité dans sa partie méridionale, rencontrer les responsables d’unités rizicoles à qui il a non seulement présenté les opportunités qu’offre le Gabon en matière agricole, mais qu’il a aussi invité à exporter leur expérience vers son pays.
Cette visite dans le sud de la Corée vient bien à propos étant donné qu’elle intervient alors que les autorités gabonaises évoquent avec insistance ces temps derniers, leur farouche volonté de réduire considérablement la dépendance du Gabon vis-à-vis de l’étranger pour les seuls produits de la bouche. Selon certaines statistiques, le pays importerait chaque année autour de 400.000.000 de francs CFA pour nourrir ses deux millions de bouches. Ce qui, on le voit, mérite bien une réflexion approfondie dans un État où il est plus que jamais question de réaliser des économies. Certes, la riziculture qui était pratiquée dans les années 70 dans le sud du Gabon, à Tchibanga et Nyali notamment par des Chinois qui y associaient des autochtones, revient timidement grâce au concours de Coréens du sud, mais de là à ce que l’on parle d’avoir atteint la vitesse de croisière…
Le Gabon a tout intérêt, c’est ce que perçoit assurément Yves-Fernand Manfoumbi, à ambitionner de produire cette année, 20 millions de tonnes si l’on tient compte du fait que cette céréale très prisée des ménages gabonais a au fil du temps fini par supplanter la banane, le tubercule et ses dérivés comme le manioc et toutes les autres cultures, pour devenir l’aliment de base. Ce qui nécessite que l’on repense les habitudes si l’on tient à satisfaire, dans des délais raisonnables s’entend, la population. Et pour cela, le Gabon offre de sérieuses garanties au nombre desquelles le climat, la pluviométrie et même des hommes rompus à la tâche puisqu’ils existent encore ceux-là qui ont accompagné les Chinois dans leur aventure dans les rizières de Minzanzala à Tchibanga ou dans celles de Nyali à mi-chemin entre la capitale de la province de la Nyanga et Ndendé, chef- lieu du département de la Dola dans la province frontalière de la Ngounié.
Jérémie-Gustave Nzamba
