Le ministre de l’Éducation nationale qui a sans aucun doute tiré les leçons du passé a tenu à afficher pragmatique en ne s’abonnant pas à la politique de l’autruche. Camélia Ntoutoume Leclercq dont il faut saluer le « Saint Thomas » a mardi 4 avril, invité à discuter, les responsables de la Convention nationale des syndicats du secteur Éducation (CONASYSED).
Avec qui il a échangé sur toutes les questions sensibles minant la quiétude qui devait exister entre la tutelle et les enseignants dont l’essentiel des revendications a toujours tourné autour des questions d’amélioration des conditions de vie et de travail. Avec les syndicalistes, le membre du gouvernement qui s’est montré déterminé à prendre le pouls de la situation, s’est vu expliquer par ses interlocuteurs les raisons principales qui poussent les enseignant syndiqués observer des mouvements d’humeur comme celui qu’ils projettent d’organiser, cela reste à prouver, à partir de lundi 10 avril, jour où est programmée la reprise des cours pour les élèves et enseignants qui étaient en vacances de Pâques.
Le sixième sens de Camélia Ntoutoume Leclercq fera très certainement plier les velléités de ceux qui inspirent ce mouvement puisqu’elle a pris l’engagement d’ouvrir graduellement un contact permanent avec toutes les organisations représentatives auxquelles adhèrent les enseignants dont le combat est le même depuis des lustres.
Le ministre qui a même promis à la satisfaction générale d’intensifier le dialogue avec les syndicats, est désormais au parfum des véritables problèmes qui perturbent la relation entre son département et les partenaires sociaux. Il s’agit des rappels de solde, de la régularisation des situations administratives, du paiement des vacations, du plan de carrière et de la formation. S’il est des points qui peuvent être traités en interne, force est de reconnaître que Camélia Ntoutoume Leclercq fera appel à la légendaire solidarité gouvernementale lorsqu’il s’agira de s’attaquer au règlement de chacun de ces problèmes eu égard au fait que la plus belle fille ne peut donner que ce qu’elle a. Dans le cas d’espèce, cela demande une certaine collusion avec tous les partenaires. Ce qui semble être dans les cordes du ministre qui a l’habitude de prendre à bras le corps ses responsabilités.
Jérémie-Gustave Nzamba