Les flux financiers illégaux font perdre au moins une douzaine de milliards au Gabon. C’est ce que mentionne le rapport de la 16ème Commission du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GABAC) en Réunion du 31 mars 2022 au 1er avril.
Un économiste a confié aux confrères du quotidien L’UNION ( GABON) dans sa parution du 4 avril 2022 : « Ce n’est pas le montant exact car nous sommes conscient qu’il peut y avoir des erreurs dans les données utilisées » Les pertes estimées à une douzaine de milliards pour le Gabon consécutivement aux Flux Financiers illégaux devraient être plus IMPORTANTES par la suite . Des chiffres en deçà de ceux de la 16ème Commission du Groupe d’Action contre le Blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GABAC).
Le gouvernement gabonais a été encouragé par les experts à œuvrer davantage pour stopper le vol des ressources de développement destinés à appuyer le changement ou la transformation économique du pays. Rappelons que selon les Nations unies, les FFI se définissent comme des capitaux gagnés, transférés ou utilisés illégalement. Ils sont issus de quatre catégories d’activités génératrices de revenus : activités fiscales et commerciales, corruption, marchés illégaux, activités criminelles et trafics divers. Le président de la commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite Nestor Mbou a évoqué les difficultés pour contenir le phénomène.
« Il s’agit d’un phénomène complexe et préoccupant, d’autant que ces pratiques consistant à détourner les ressources à l’Etat et aux populations laissent très peu de traces dans les registres. En plus de ce que les informations y relatives sont éparpillées dans les données détenues par différentes institutions nationales et d’autres sources ». Il a ajouté pour le déplorer « la mesure de ces flux est une tâche ardue et complexe, qui nécessite une collaboration au sein du système statistique national » .
A en croire la commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, au Gabon, le secteur le plus gangréné par les FFI est celui des mines (pétrole et manganèse). Nestor Mbou le président de la CNLCEI a au terme de ces assises suggère la mise en place d’une plateforme collaborative inter-institutionnelle.
A. A. T