Il était question de coller au temps, aux progrès enregistrés dans les usages et comportements et au développement technologique actuel, qui forment ensemble un puzzle que les acteurs s’emploient chaque jour à compléter pour relever le défi d’offrir au monde une presse de plus en plus libre et au service des populations.
Le thème de cette année est, on ne peut plus, évocateur. Car, il touche à un secteur qui, dans plusieurs pays du globe, échappe encore partiellement ou entièrement à la législation, soit parce que le législateur n’a pas encore songé mettre en place des textes le régulant, soit parce qu’en dépit de l’existence desdits textes, le contrôle tarde à être efficient, donnant l’impression que le journalisme en ligne ressemble dans sa pratique, à une sorte de ballet sans fin d’informations de toutes sortes dont il est souvent difficile de vérifier de prime abord la véracité. Du coup, l’on se met à penser qu’internet ou du moins son usage, surtout lorsqu’il s’agit de l’information, mérite une réglementation appropriée et de tous les instants car tout dérapage peut avoir des conséquences incalculables, susceptibles de conduire à des dérèglements sociaux. Comportement avant-gardiste de l’Assemblée générale des Nations-Unies et de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), qui ont, dans les années 90, pour répondre à l’appel des journalistes africains qui avaient proclamé la déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias, déclaré la journée du 3 mai, journée mondiale de la presse.
Force est aujourd’hui de reconnaître qu’avec les nouvelles technologies et leurs nouvelles appropriations, sont apparus de nouveaux défis dans les domaines aussi bien de la liberté de la presse que de la sécurité des journalistes qui demandent que chaque pays réfléchisse aux moyens d’en assurer la gestion. Si l’on tient à éviter la répétition d’actes comme les détentions arbitraires, les tortures et les exécutions extra-judiciaires, le lot quotidien des hommes de presse à travers le monde. C’est donc dire qu’au- delà de la réglementation, le journalisme, la liberté d’expression et la vie privée du journaliste doivent être protégés. Bien- entendu, cela ne l’épargne pas, avec lui son outil de travail, de la surveillance exercée par des acteurs étatiques et non-étatiques.
La journée mondiale de la liberté de la presse permet:
a)- de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse ;
b)- d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde;
c)- de défendre l’indépendance des médias et;
d)- de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.
Jérémie-Gustave Nzamba