Arrivée ce jeudi 5 mai à Libreville au terme d’une tournée l’ayant conduite dans d’autres pays d’Afrique, la Sous- Secrétaire d’État américaine Wendy Sheman effectue au nom du chef de l’Exécutif américain Joe Biden, une visite de 48 heures dans la capitale gabonaise. Visite chargée, à observer son agenda, au cours de laquelle elle aura des entretiens avec bien- entendu le président de la République Ali Bongo Ondimba, mais aussi le ministre gabonais des Affaires étrangères Michaël Moussa Adamo et son collègue de la Défense Félicité Ongouori Ngoubili.
Au cours de ses entretiens avec les différentes autorités gabonaises, il sera question d’évoquer les relations bilatérales multiformes qu’entretiennent le Gabon et le pays de l’Oncle Sam depuis les lendemains des indépendances. Tout le monde ou presque tout le monde sait que le chef de l’État est garant de la politique aussi bien intérieure qu’extérieure du Gabon et qu’il est de surcroît le chef suprême des armées. C’est à ce titre qu’il développera avec son hôte, les sujets se rapportant à ces deux secteurs de souveraineté, de même qu’il abordera avec la politique américaine, d’autres préoccupations internationales. Ce sont: la lutte contre le terrorisme, la piraterie maritime, un mal qui perturbe assez souvent la quiétude des usagers de la haute mer, notamment dans la région dite du Golfe de Guinée où ont l’habitude de sévir des pirates et autres bandes organisées parfois nées avec les crises socio- politiques connues dans de nombreux pays africains. Cette question revêt un caractère hyper- sensible lorsqu’on l’étudie de Libreville ou de Washington, considérant que le Gabon est membre non- permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et qu’il se trouve alors centralement impliqué dans des affaires ayant un lien avec la paix et la sécurité internationale.
Quid de l’avenir de l’humanité ?
Les changements climatiques et la protection de l’environnement et de la biodiversité figureront également au centre des échanges entre Ali Bongo Ondimba et Wendy Sheman qui visitera à la tête de la délégation qui l’accompagne, l’arboretum Raponda Walker dans la ville d’Akanda au nord de Libreville. La Sous- Secrétaire d’État américaine ne pouvait manquer pareille opportunité car il s’agit, entre autres, pour elle de s’imprégner de l’expérience gabonaise en matière de gestion et conservation des forêts. C’est pour nous le lieu de souligner pour le rappeler que le Gabon représente aux côtés de l’Amazonie en Amérique latine, l’un des poumons de la planète. Ce pourquoi, il porte la voix du continent africain aux discussions sur les changements climatiques, la préservation de l’environnement et tout ce qui s’y rapporte. Cela, vous vous en doutez, accroit l’aura de son chef d’État Ali Bongo Ondimba qui ne râte pas la moindre occasion pour rappeler, surtout aux nations industrialisées, grandes pollueuses, l’intérêt pour elles et pour le monde de veiller à respecter les protocoles arrêtés lors des grands fora organisés dans le but d’évoquer l’avenir de la planète. Il nous souviendra qu’Ali Bongo Ondimba avait fait un vibrant plaidoyer du haut de la tribune du sommet de novembre dernier à Glasgow en Écosse (Grande- Bretagne) quand il insistait sur des faits tels le réchauffement climatique et la diminution de la couche d’ozone et prévenait à nouveau sur la menace que ces phénomènes font peser par la faute des hommes sur l’humanité.
Lorsqu’on fait la somme des sujets qu’abordera la Sous- Secrétaire d’État américaine avec le chef d’État gabonais, on comprend le crédit que confèrent les États- Unis à la politique d’un homme Ali Bongo Ondimba.
Jérémie- Gustave Nzamba