Il n’y avait pas plusieurs solutions pour éviter un mouvement d’humeur supplémentaire. Il fallait à tout prix tenter d’étouffer l’affaire dans l’œuf: essayer de convaincre les structures sanitaires gabonaises de ne pas mettre à exécution leur décision de suspendre les feuilles de soins et bons d’examens CNAMGS.
Le ministre de la Santé avait intérêt, ce qu’il a justement fait, à prendre le taureau par les cornes, puit- on dire, car il n’est pas facile par expérience de convaincre les syndicats du secteur de la Santé de revenir sur une décision plus que justifiée, selon eux. En effet, les structures syndicales réunies pour une déclaration le 5 mai dernier, ont décidé de la « suspension de l’utilisation des feuilles de soins et de bons d’examens CNAMGS dans les hôpitaux publics à compter du 5 mai 2022, et ce jusqu’à nouvel ordre ». Une décision constituant un moyen de pression, une interpellation des plus hautes autorités sur les dysfonctionnements des établissements sanitaires publics qui ne fonctionnent plus correctement, selon les syndicats de la santé, à cause de l’incapacité de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) à liquider sa dette vis- à- vis des hôpitaux publics.
On comprend aisément l’empressement du Docteur Guy- Patrick Obiang Ndong, le ministre de la Santé, qui, mesurant l’extrême sensibilité du problème, ce d’autant plus qu’il est au fait des réalités du terrain qui présentent la majeure partie de la population comme celle ayant recours aux services de la CNAMGS parce que classée « Gabonais économiquement faible (GEF), s’est résolu à aller à la rencontre de ses confrères, les dissuader d’interrompre leur participation à l’effort de consolidation de l’unité nationale et de plus de justice sociale prôné par le président de la République Ali Bongo Ondimba. Attendue, la réplique des hôpitaux publics. Dans tous les cas, il est à prédire des rencontres entre la tutelle et les syndicats pour harmoniser les points de vue et aller ensemble à la proposition de solutions à cette question épineuse qui risque de faire de nombreux mécontents et des remouds à n’en plus finir.
Jérémie- Gustave Nzamba