Tous ceux qui suivent avec une attention soutenue le déroulé de la politique socio-économique impulsée par le président de la République Ali Bongo Ondimba, sont au courant que le Gabon ambitionne de devenir dans les toutes prochaines décennies, un grand producteur d’huile de palme.
Difficile, lorsqu’on le voit de loin, de comprendre les raisons de ce choix. Mais à observer de très près, il s’agit de préparer, même si elle semble encore éloignée de nous, la période après-pétrole qui risque de nous causer bien de préjudices si on ne s’y prend pas à temps, le pétrole et ses dérivés contribuant énormément au budget de l’État à hauteur de 50% du Produit intérieur brut (PIB), 60% des recettes fiscales et 80% des exportations. Ce qui devrait être compensé, en cas de retournement de situation, par les ressources dites hors-pétrole dont la fameuse huile de palme, filière dans laquelle le pays investit énormément depuis des années, avec pour objectif de jumeler performance économique et environnementale. Il faut, selon les autorités gabonaises instruites par le président de la République Ali Bongo Ondimba, former les communautés locales et leur permettre de défendre leurs droits et préserver la forêt.
En visionnaire, le gouvernement Ossouka Raponda tient compte de paramètres tels ceux des importants hectares de forêt que demande le palmier à huile servant à la production d’huile de palme, pour conjurer le mauvais sort prédit par des Organisations non-gouvernementales (ONG) tirant la sonnette d’alarme pour pousser davantage à la préservation des forêts et à celle de la biodiversité au moment où l’on parle avec insistance des changements menaçant l’équilibre de la mère-planète. Signalons que l’huile de palme que des spécialistes n’hésitent pas de qualifier, bien qu’à-minima, de dangereuse pour la santé, trouve son importance dans ce qu’elle intervient principalement dans l’agro-alimentaire, les cosmétiques et les agro-carburants. Elle est également présente dans les mayonnaises, les pattes à tartiner, les biscuits, les savons, parfums et autres crèmes. C’est assurément pour des raisons d’industrialisation et de développement pour réduire la dépendance vis-à-vis des plus grands producteurs que sont en ordre d’importance, la Malaisie, l’Indonésie, la Thaïlande et la Colombie, que le Gabon opte pour cet engagement finalement pas fortuit puisqu’il a le mérite à la fois de sédentariser les populations, leur procurer un emploi et développer leur environnement social et physique.
Jérémie-Gustave Nzamba