On a vu et entendu la rue faire du bruit dimanche 30 mai dernier. C’était, nous rappelait- on, la fêtes des mères qui, comme tous les ans, ne donne lieu qu’à des libations, alors qu’elle mérite de la considération.
Seuls, peut- on croire, les chrétiens ont pris la peine de la restituer dans son véritable contexte…La fête des mères qui, avons- nous envie de dire, est vieille de plusieurs millénaires, ne devrait pas continuer de ne représenter qu’un évènement consumériste au cours duquel sont abondamment partagés chocolats et fleurs en dehors des somptueux repas offerts aux mamans, ce qui n’est pas du tout dénué de sens, mais constitue une occasion propice pour marquer notre reconnaissance envers toutes celles qui nous ont conçu et grâce auxquelles nous méritons notre place sur terre. D’où la question fondamentale que nous nous posons de savoir que faire pour une personne qui nous a fait don de la vie ? C’est- à- dire qui a souhaité que nous soyons de ce monde, s’abstenant d’avorter volontairement, de jeter le fœtus dans une poubelle, un lieu d’aisance ou dans la rue, ou de nous éduquer sommairement. Cela démontre à suffisance que les mères sont pour nous des personnes très importantes et qu’elles méritent pour cela d’être servies comme elles le méritent.
L’histoire révèle qu’à l’époque de la mythologie, les Grecs célébraient déjà la mère de Zeus, leur dieu suprême, Rhéa encore appelée Cybèle, en guise d’hommage à la fertilité. Elle, l’histoire, nous apprend également que les chrétiens catholiques et les protestants célébraient aussi la maternité lors du quatrième dimanche du carême et que le chant grégorien qui était entonné à cette occasion et qui marquait le début de la messe, renvoyait au lait maternel dont les nutritionnistes ne tarissent pas d’éloges par rapport au lait dit artificiel. Lors de la fête des mères, ajoutent les anciens récits, de nombreux croyants se rendaient, non pas dans l’église proche de chez eux, mais dans « l’église mère », c’est- à- dire la cathédrale ou église la plus importante de la région où les familles se retrouvaient entières une fois par an. A travers ces quelques rappels historiques d’une importance capitale, nous voyons que représente la fête des mères et quelle attitude l’on doit adopter lors de sa célébration non pas seulement pour la réminiscence, mais aussi et surtout pour placer celles sans qui on ne serait pas sur terre sur un piédestal, celui qui lui convient s’entend.
Jérémie- Gustave Nzamba