Porteuse des options du président de la République Ali Bongo Ondimba et donc du Gabon sur plusieurs questions brûlantes de l’heure, Rose Christiane Ossouka Raponda, Premier ministre gabonais, vient à Malabo de représenter le chef de l’État au sommet extraordinaire de l’Union africaine qui s’est tenu jusqu’au 28 mai dernier pendant 48 heures au centre international des Conférences de Sipopo dans la capitale équato- guinéenne.
Un sommet qui a traduit la sensibilité des sujets à l’ordre du jour, sujet qui ont un rapport étroit avec le développement du continent qui continue de traîner, à en croire de nombreux analystes, des boulets qui ont la triste particularité de plomber son développement. C’est pour tenter d’apporter sa touche, fort de son expérience, que le président de la République Ali Bongo Ondimba a, il ne pouvait en être autrement pour le Gabon habitué à être consulté et même à servir de modèle en Afrique et au- delà, confié à son Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, la délicate, mais enrichissante mission, de le représenter et d’ainsi porter la voix tant attendue de son pays dans des débats, on ne peut plus futuristes, car portant non seulement sur des questions de sauvegarde de l’humanité tout entière (changements climatiques et préservation de l’environnement pour ne nous limiter qu’à ce panorama), mais aussi sur celles qui assaillent ces temps derniers, un peu comme si l’on assistait à un remake de l’histoire politique africaine en général, le continent (changements inconstitutionnels et terrorisme notamment). On sait le Gabon pays de stabilité politique notoire et de culture du dialogue et de la paix, ce qui lui confère un statut d’État démocratique dont l’exemple est vanté sous tous les cieux. Compréhensible qu’il puisse servir d’exemple à beaucoup d’autres à qui il peut porter conseil en cas de besoin ou de nécessité. Et c’est ce qu’il a souvent fait sans rechigner. Il en va de la préservation de la paix et de l’application de principes reconnus aux peuples bantu.
Pourtant exaltante, la mission pour la missionnaire du chef de l’État qui a sans nul doute reçu pour consigne d’aller exposer et défendre les vues du Gabon, pays de droit dont l’implication dans la résolution de tous ces problèmes et leurs corollaires n’est plus à démontrer. Combien de fois en effet le président de la République Ali Bongo Ondimba n’a- t- il pas été sollicité dans le règlement de crises, ce qui vaut à son pays de participer en tant que membre non- permanent au Conseil de sécurité de l’ONU ? Qui s’interroge encore aujourd’hui sur la volonté affichée par le chef de l’État gabonais d’aider à la bonne gestion de l’environnement puisque son pays représente le continent africain dans des fora où l’on traite des sujets ayant un rapport avec la préservation des écosystèmes et de l’environnement ? Prix de ses efforts répétés dans l’observation de politiques visant par exemple la gestion rationnelle des forêts, dire que celle de ce pays, faisant partie de celles du bassin du Congo, concourt énormément à l’oxygénation de la planète de jour en jour menacée par les effets néfastes de l’activité humaine. Au vu de cette avalanche de préoccupations, on imagine la lourdeur de la tâche qui vient à nouveau d’être celle du Premier ministre gabonais dont le rapport attendu par le président de la République devrait être rassurant et aller au- delà de l’attitude quelque peu réservée de l’ambassadeur de Guinée- Équatoriale à l’Union africaine Crisantos Obama Ondo qui s’est, à l’issue du sommet, limité à avancer qu’une déclaration importante a été adoptée, sans plus.
Jérémie-Gustave Nzamba