Le Président Directeur Général du groupe Eramet dont la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) est une filiale, a été reçu ce vendredi 10 juin par le président de la République Ali Bongo Ondimba. Au centre de l’entretien qu’ont eu les deux personnalités, les questions économiques essentiellement.
Il faut voir par questions économiques, les retombées des embellies en perspectives liées aux exportations du manganèse qui, selon les prévisions, rapportera au budget de l’État beaucoup plus d’argent que lors de l’exercice antérieure. Ali Bongo Ondimba qui rêve à travers le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) de développer le Gabon et d’améliorer les conditions de vie des populations, ne peut qu’encourager l’activité de la Comilog qui participe activement aux côtés des industries pétrolières et forestières à la prospérité du Gabon, ce depuis plusieurs décennies et pour de nombreuses encore. Il était donc important, voire très important pour le chef de l’État d’échanger pour ces raisons objectives avec les responsables d’Eramet afin d’étudier les possibilités d’une amélioration de la coopération avec l’État gabonais dans la perspective d’une relance de l’économie après la crise qui a secoué le marché des matières premières il y a quelques temps. Autre préoccupation, celle liée à l’écoulement du manganèse transporté de Moanda où il est produit au port minéralier d’Owendo par la voie ferrée. Tout le monde sait aujourd’hui les incidents intervenant sur ladite voie ferrée assez souvent, notamment pour des raisons de vétusté. Récemment encore, doit- on signaler, un train minéralier est sorti des rails, livrant à la nature le produit qu’il transportait et occasionnant par ricochet d’importantes pertes non seulement à la Comilog, mais aussi à l’État gabonais. Difficile de garder le mutisme devant de tels faits vu que le gouvernement gabonais et les sociétés exploitant le chemin de fer pour le transport des passagers, de la marchandise et des minerais ont conclu des accords confiant des responsabilités à ces dernières, l’État ayant bien- entendu un droit de regard sur l’exploitation de celui- ci, entendez du chemin de fer, à travers l’Autorité de Régulation des Transports ferroviaires (ARTF). Comme on peut donc le percevoir, la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) et la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), se doivent, elles, d’honorer leur cahier des charges pour que les vaches soient mieux gardées. Nous croyons savoir que le président de la République s’est une fois de plus fait le devoir de rappeler aux responsables d’Eramet, pédagogie oblige, les termes de la collaboration pour ne pas dire coopération avec son pays, en même temps qu’il a été question de les édifier sur les attentes pressantes de son pays, le Gabon.
Jérémie- Gustave Nzamba
