L’actualité qui s’impose à nous tout comme les évènements, nous a replongés le 20 juin dernier dans un discours concernant la situation des réfugiés africains avec ceci de particulier qu’il nous amène réfléchir sur les causes dudit phénomène et sur de probables solutions.
Il faut d’entrée définir ce que l’on entend par réfugié. Le réfugié est au sens de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, une personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence. Le réfugié est, contrairement à d’autres personnes, celle qui fuit un conflit ou la persécution et qui de ce fait, a droit à la protection tel qu’exigé par le Droit international. Il ne peut pas être expulsé ou renvoyé vers des situations où ses libertés sont en péril. On compte dans le monde près de 90 millions de personnes bénéficiant de ce statut, mais c’est l’Afrique subsaharienne à laquelle fait partie le Gabon qui en accueille le plus grand nombre d’après le Haut- Commissariat des Nations- Unies aux réfugiés (HCR) qui nous apprend à travers de récentes statistiques que plus de 26% des réfugiés du monde entier vivent en Afrique subsaharienne, soit plus de 18 millions de personnes. Le Sahel étant l’une des régions les plus fragiles notamment à cause des conditions climatiques qui influent sur la production agricole poussant même à la famine et du développement du terrorisme. La famine qui, avec la guerre, la pauvreté, la persécution et la dictature, provoquent assez souvent des mouvements justifiés de populations en quête d’espace vital. Il importe donc à ceux qui les accueillent d’y prendre soin, « le droit d’asile n’étant pas négociable » selon les organismes humanitaires internationaux. Le Gabon compte parmi les États au monde chez qui cette règle est gravée en lettres d’or, ce qui explique le flux d’hommes venus d’ailleurs qui finissent pour beaucoup d’entre eux par s’accoutumer à leur terre d’accueil, terre de paix et de convivialité. Combien de sommets, de conférences, d’ateliers n’ont pas été organisés sur le continent ou ailleurs pour débattre de la question sans jamais y apporter de réponses ? Cela devrait constituer une invite pour les gouvernants, surtout eux, à développer pour les mettre en pratique des politiques, en fonction des moyens dont disposent leurs pays, susceptibles d’offrir à tous un cadre de vie humain, agréable et respectueux des libertés fondamentales de la personne humaine.
Jérémie- Gustave Nzamba