Cette question qui n’a apparemment pas de sens mérite d’être posée au vu du comportement jusqu’ici observé chez bon nombre des responsables de structures hospitalières publiques à qui Dr Guy- Patrick Obiang Ndong a recommandé de faire que la gestion et la distribution du médicament passe avant les primes tant réclamées.
C’est que les agents de l’État ou ceux émargeant au compte de l’État communément désignés par l’expression « main d’œuvre non permanente » sont régulièrement payés et les primes ne viennent qu’en sus de leurs émoluments. C’est en même temps pour le leur rappeler et leur faire, s’il en était encore besoin, comprendre quelles sont leurs missions, celles pour lesquelles ils ont opté pour la santé, que le ministre a tenu a, devant eux, recadré le débat face aux plaintes incessantes des populations qui ne savent plus parfois à quel saint se vouer. Message pas tout à fait compris lorsque l’on constate des faiblesses parfois criardes en équipements médicaux et un manque en consommables essentiels qui font que les malades sont, eux- mêmes, priés de prendre en charge les frais afférents à l’achat de certains produits basics du genre alcool, sparadrap et autres…L’on sait tous qu’un équipement médical constitue l’une des bases d’une structure sanitaire. Dr Guy- Patrick Obiang Ndong a voulu, en effectuant sa tournée d’inspection à travers les divers Centres hospitaliers universitaires (CHU), en appeler à la conscience de leurs dirigeants et les interpeller sur le fait qu’il y a urgence à agir dans le sens voulu par le président de la République Ali Bongo Ondimba grâce à qui l’État a consacré 5,9% de son budget au département de la santé en 2021, soit un montant de 119,9 milliards de francs CFA. La question qu’on se pose est bien celle de savoir qui en sont les bénéficiaires et à quoi sert cet argent ?Doit- on rappeler que la politique nationale de santé au Gabon vise à doter le pays d’un système de santé cohérent et performant mettant l’homme au centre des soins de santé accessibles à tout citoyen et reposant sur la stratégie des soins de santé primaire ?
Divine Djessinda Ondo