Elle donnait l’air d’être protégée, la police nationale gabonaise, essentiellement chargée de veiller à la sécurité des biens et des personnes, mais cette fois rassure un tout petit peu les Gabonais qui ont applaudi des deux mains dans leur grande majorité la mise en garde faite aux policiers par le ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha qui les a rappelés avec véhémence au respect de leurs devoirs.
Même si les quelques efforts fournis par ces derniers ont été reconnus par l’autorité de tutelle, il n’en demeure pas moins que celle- ci, consciente de certaines récriminations de bon nombre d’usagers, appelle une énième fois au ressaisissement, à la responsabilité et à la conscience professionnelle, qui constituent les atouts d’un bon flic.
Ce pourquoi Lambert-Noël Matha qui épouse-là les idéaux du président de la République Ali Bongo Ondimba, s’est fait fort d’insister sur la rigueur et la discipline pour donner à voir sur le terrain des opérations pour ne pas dire dans l’exercice de ses fonctions, une police saine, travaillant à l’instauration de la quiétude chez les citoyens et à celle de rapports plus apaisés avec eux, sachant cependant appliquer la fameuse loi du « Qui aime bien, châtie bien! ». Cette sortie du ministre de l’intérieur, si elle intervient à quelques encablures de la célébration de la fête de l’indépendance gabonaise, le 17 août, ne saurait focaliser les commentaires autour de ce seul évènement, car il y a au-delà, les échéances électorales cruciales de 2023 auxquelles de nombreuses voix qui ne cessent de s’élever dans le ciel du Gabon, demandent au Distingué-Camarade-Président (DCP) du Parti Démocratique Gabonais (PDG), de se porter candidat.
Toute chose qui impose un minimum de sérénité dans la gestion de la chose publique, sachant que la « Respublica » étant une émanation flagrante des hommes, ne saurait ni ne pourrait se passer de ces derniers. Faut-il alors qualifier l’attitude de Lambert-Noël Matha d’avant-gardiste. A chacun d’y répondre et de s’en faire sa propre opinion. Simplement, faut-il qu’on le rappelle, elle contribue énormément à mettre cette force, la police, face à ses responsabilités et à rassurer des populations qui donnent de plus en plus le sentiment d’être désabusées par les actes posés au quotidien par ceux qui sont sensés maintenir et garder l’ordre, actes de nature à susciter par moments la révolte populaire dont on sait toujours le déclenchement, mais pas la fin et surtout pas les conséquences à court, moyen et long terme.
Jérémy NZAMBA