Qui a dit que la médecine traditionnelle n’était pas complémentaire de la moderne ? Sinon, comment serait-il venu à l’idée de chercheurs et praticiens, sous le couvert du Ministère en charge de la recherche scientifique, d’organiser du 12 au 17 septembre, des journées internationales de médecine traditionnelle ?
Placées sous le thème évocateur : « Efficacité des plantes utilisées en médecine traditionnelle dans la prise en charge de certaines pathologies comme le paludisme », lesdites journées qui se tiennent à l’Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle (IPHAMETRA), viennent, comme qui dirait, tordre le cou aux supputations autour de l’idée selon laquelle, la médecine léguée par les ancêtres africains aux générations postérieures doit encore être considérée, même après avoir fait ses preuves, comme une qui ne répond pas totalement aux standards scientifiques dès lors que l’on sait l’importance des plantes dans la guérison des pathologies existant dans notre pays en particulier et en Afrique en général où nous savons par expérience que certaines d’entre elles sont liées au sort, d’où l’importance sociale du guérisseur « Nganga », même s’il faut reconnaître en toute honnêteté la prééminence de nos jours, des « charlatans » sa faisant passer pour des « Nganga » qu’ils ne sont et ne seront jamais dans l’unique but de s’en mettre plein les poches.
Le rendez-vous de cette semaine a ceci de particulier qu’il est celui qui tend à confondre l’ivraie dans cette noble profession, ce d’autant plus qu’il s’agit de sauver des vies et que l’homme reste le centre de tout sur terre. Chercheurs et praticiens discutent donc de l’efficacité des soins administrés par des médecins traditionnels, tout comme de l’encouragement à consommer des médicaments fabriqués à base de plantes du Gabon, pays qui compte 1500 espèces pouvant aider à soigner plusieurs maladies.
Jérémie-Gustave Nzamba