Las d’être régulièrement informé de la hausse des prix sur le marché et des conséquences que cela engendre sur le panier de la ménagère, le gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda a récemment pris la décision, ce n’est pas la première fois dans l’histoire socio-économique du Gabon, de revoir à la baisse le prix des denrées alimentaires de base.
Comme il fallait s’y attendre, le bulletin reproduisant les cours officiels des denrées vendues sur le marché public, ce que les économistes désignent dans leur jargon par le terme « Mercuriale » a dû être dépoussiéré pour que les prix pratiqués soient confrontés à ceux existant sur ledit bulletin et pour qu’on tienne compte de l’inflation et des raisons pour lesquelles de trop nombreux Gabonais émettent au quotidien des grincements de dents. Des informations parvenues aux oreilles des décideurs ont régulièrement fait état des prix pas à la portée de toutes les bourses, dire que le président de la République Ali Bongo Ondimba, lui-même, n’a de cesse de répéter qu’il tient non seulement à la santé et à l’éducation des populations, mais aussi à ce qu’elles se nourrissent convenablement. Et comme, il est décidé à aller en guerre contre les mauvais élèves du gouvernement à l’instar du feu Ministère des Travaux Publics, ceux dont les résultats ne sont pas probants, le département du Commerce s’est, comme qui dirait, sans doute secoué par le chef du gouvernement, empressé d’étudier en urgence la possibilité d’éviter une grogne qui proviendrait du fait que les Gabonais ne supportent plus de vivre des moments difficiles liés à la cherté de la vie. Aussi, a-t-il par le biais de sa Direction générale des prix, décidé de revoir les montants appliqués aux produits de première nécessité plus que d’autres consommés par les populations. Ciblés 48 d’entre eux qui vont du riz devenu aliment de base des foyers aux spaghetti et lait en passant bien- entendu par le poisson et la viande.
Oter 2, 3,4 ou 500 francs sur le prix d’un produit, quoiqu’ insignifiant pour certains, revêt une importance particulière pour le citoyen lambda qui peut orienter cet argent vers d’autres dépenses tout aussi significatives que les premières. Il faut désormais aux services compétents de l’Etat, maintenir la pression sur surtout les commerçants véreux qui pourrissent l’existence des clients et affectent de facto leur quiétude, les poussant se révolter parfois frontalement contre les autorités qui n’y sont souvent pour rien quand on considère qu’elles ont plusieurs fois pris des dispositions qui ne sont pas du tout respectées, chaque commerçant en faisant à sa guise jusqu’à ce que l’épée de Damacloclès leur tombe sur la tête, eux, ayant l’habitude de corrompre ouvertement des agents contrôleurs indélicats qui ferment les yeux devant des aberrations criardes après avoir reçu de quoi satisfaire leur portefeuille. Gageons que cette fois sera la meilleure et que des expertises seront enfin suivies de contre-expertises qui révéleront le niveau d’assiduité et de professionnalisme desdits agents véreux qui participent volontairement au pourrissement de la situation.
Jérémie-Gustave Nzamba