Certes le président de la République, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de chef suprême des Armées, a pour habitude de recevoir les responsables de nos Forces de sécurité et de défense, mais l’ audience accordée jeudi dernier au Premier ministre et au ministre de l’intérieur est, peut- on dire, particulière
Si la route, les différents chantiers et l’énergie ont été évoqués par le chef de l’État avec Rose Christiane Ossouka Raponda et Lambert Noël Matha, les questions de sécurité n’ont pas été en reste, ce au moment où nous apprenons que les militaires gabonais dont l’essentiel des missions régaliennes se résume à veiller à l’intégrité territoriale, ont reçu ordre de leur hiérarchie de renforcer les patrouilles sectorielles sur l’ensemble du territoire national. Quelques évènements, par exemple ceux liés à l’exploitation illégale de certaines de nos ressources par des sujets étrangers notamment, pourraient être le déclencheur logique d’une telle décision. L’on sait que, parce qu’en quête d’espace vital comme on le voit dans l’est de la République démocratique du Congo RDC) avec des sujets rwandais ou ougandais dont certains se sont regroupés en milices, ceux- là qui opèrent dans l’illégalité au mépris des tracés frontaliers et des textes en vigueur dans le pays qu’ils ont gagné souvent clandestinement, peuvent, s’ils ne sont pas traqués, y prendre goût tout en se considérant en territoire conquis. Ces nouveaux occupants qui échappent dans la plupart des cas au contrôle des autorités et qui sont parfois de mèche avec des autochtones peuvent à court, moyen ou long terme, constituer une menace pour la quiétude et la paix sociale, et même donner des arguments à leur pays de provenance pour qu’il entreprenne de grignoter, ne serait- ce que quelques mètres du territoire du voisin, surtout s’ils ont la particularité de recéler de richesses. Des Latins, nous avons appris que Si vis pacem para bellum, comme quoi, si tu veux la paix, prépares la guerre. Prenons cela dans le cas d’espèce, comme une volonté des plus hautes autorités du pays en tête desquelles le président Ali Bongo Ondimba, de mettre les Forces gabonaises en état d’alerte permanent. N’oublions pas que le Gabon est à la veille d’élections générales cruciales et qu’il y a nécessairement une attitude à adopter en ces périodes d’exception qui recommandent naturellement plus de vigilance, voire de fermeté face à certaines situations.
Jérémie- Gustave Nzamba