Depuis hier, le chef d’État Bissau-guinéen, le général Umaro Sissoco Embalo, effectue une visite d’amitié et de travail au Gabon. Surtout marquée par le tête-à-tête qu’il a aujourd’hui avec son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba.
S’il est une idée qui nous traverse tout de suite l’esprit, c’est bien celle qui consiste à rappeler que les deux pays étant, l’un francophone, et l’autre, lusophone, il n’était pas envisageable au profane de concevoir une véritable collusion entre les deux. Cependant, force est de constater qu’ils se situent tous deux sur le continent africain qui, comme l’écrivent nombre de spécialistes, est à la recherche d’un second souffle. Comme l’a toujours fait remarquer le président Ali Bongo Ondimba, chantre du multilatéralisme, du développement et de l’amélioration des conditions de vie des populations sans lesquels l’émergence qu’il attend de tous ses vœux demeurerait chimérique.
L’on comprend dès lors l’intérêt de cette visite au Gabon du chef de l’État Bissau-guinéen venu discuter avec son homologue gabonais essentiellement de coopération bilatérale, des questions sécuritaires, de celles concernant les politiques environnementales, les droits de l’Homme et l’égalité genre, des questions sur lesquelles le Gabon a depuis mis l’accent au point d’être cité en exemple sur la planète. Comment se détourner alors de cette destination ? Question que s’est certainement posée le général Umaro Sissoco Embalo avant d’opter pour la destination Gabon.
Président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ce dernier dont le pays, à l’instar de bien d’autres dans la sous- région d’Afrique de l’Ouest, est situé dans un environnement politico-socio-économique incertain par les temps qui courent, aura, à n’en point douter, beaucoup à apprendre de l’expérience gabonaise auprès d’Ali Bongo Ondimba dont le pays semble avoir le secret de la culture de la paix, de la convivialité et du vivre-ensemble.
Jérémie-Gustave Nzamba