De mémoire d’observateur de la vie politique gabonaise, il n’est que très rarement arrivé qu’un Premier ministre nouvellement nommé publie dans la foulée son équipe. C’est et pourtant ce que nous venons de vivre avec l’ère Bilie-By-Nze I.
La nomination de cette personnalité d’abord au poste de Vice-Premier ministre, ensuite à celui de Premier ministre en remplacement de Rose Christiane Ossouka Raponda qui, comme lui, bénéficie de l’entière confiance du président de la République et s’illustre comme une femme de dossiers en même temps qu’elle traduit le ferme engagement d’Ali Bongo Ondimba de confirmer sa politique genre, dénote l’esprit qui continue d’animer le chef de l’État de changer de paradigmes.
Première dame à occuper ces prestigieuses fonctions après Didjob Divungui-Di-Dingue et Pierre-Claver Maganga Moussavou, Ossouka Raponda mesure le poids de ses responsabilités en tant que doublure du chef de l’État et donc astreinte à répondre aux multiples attentes de ses concitoyens et aux questions relevant de la matérialisation du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) qu’Ali Bongo Ondimba attend de tous ses vœux, surtout alors qu’il s’y appuie pour en août prochain briguer un troisième mandat à la magistrature suprême. Le haut commis de l’État qu’est Rose Christiane Ossouka Raponda est plus que conscient de la lourdeur et la sensibilité de la tâche qui lui est confiée et du fait qu’il n’a point d’état de grâce, sinon…
Quant à Alain-Claude Bilié-Bi-Nze, l’on sait pour l’avoir longtemps vu à l’œuvre depuis quand il n’était que Porte-Parole de la présidence de la République, avant d’occuper des fonctions ministérielles, à la communication, aux Affaires étrangères et à l’énergie, qu’il s’est partout fait remarquer par son sens de l’innovation, son goût du travail bien fait, son abnégation et son sens du devoir.
Partout où il est passé, ce proche parmi les proches d’Ali Bongo Ondimba a montré l’image d’un fidèle mû par l’idée de bien faire donnant à dire qu’il était l’homme de la situation et fidèle interprète sur le terrain des idéaux du président de la République dont on peut traduire le décret le nommant à la Primature comme une récompense dignement méritée. Maintenant qu’Ossouka Raponda et Bilie-By-Nze sont désormais sur un piédestal, les Gabonais les attendent, ils le savent, sur les résultats, eux, qui veulent les contraindre à ne pas considérer leur magistère comme un long fleuve tranquille.
Jérémie-Gustave Nzamba