Les opposants Pierre-Claver Maganga Moussavou (président du Parti social- démocrate PSD), François Ndong Obiang (président de Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction-Reagir) Edgard Owono (1er vice-président du Parti rassemblement pour la patrie et la modernité RPM), Therence Gnembou Moutsoria (président du Parti du Réveil Citoyen_PRC Gabon) et Rodolphe Mouely Mouely (président du Parti des agriculteurs du Gabon-Paga), n’accordent pas leurs violons avec le ministre de l’intérieur Lambert-Noël Matha sur la nomination des membres de leur bord politique au sein du Centre gabonais des élections.
L’opposition qui reste figée sur ses positions s’est pourtant vu accorder trois jours pour proposer qui elle voulait voir siéger dans le groupe de personnalités devant procéder à l’examen des candidatures dans le cadre du renouvellement du Bureau du Centre gabonais des élections. Estimant que le temps presse, le ministre de l’intérieur a pris sur lui samedi 4 février dernier, la responsabilité d’installer les membres de la Commission ad-hoc. Ce qui a provoqué une levée de boucliers dans les rangs de la plateforme « Alternance » composée d’opposants qui ont vite fait d’accuser Lambert-Noël Matha d’avoir violé les dispositions du Code électoral et d’avoir tenu compte des listes constituées avant la concertation avec les représentants des partis politiques.
Un proche de Jean Valentin Leyama, Secrétaire général exécutif du parti d’opposition « Réagir » a confié à notre confrère « Gabonreview » que les personnalités choisies, membres du groupe « Lippades » ne se sont jamais montrées « très engagées dans l’harmonisation des listes et auraient même quitté la salle de réunion ». Toutes choses qui poussent la plateforme « Alternance » recourir aux juridictions compétentes quand bien même Lambert- Noël Matha fait la sourde oreille, optant pour continuer d’avancer » avec les présents quoique la porte ne soit pas fermée à tous ceux qui veulent les rejoindre ».
Il semble que les vieux démons ressurgissent dans le camp de l’opposition qui a l’habitude de se diviser à l’approche de scrutins cruciaux. Ce qui a toujours par le passé fait l’affaire du pouvoir. Le ministre de l’intérieur pourrait mettre à profit la situation pour favoriser son camp. En attendant la décision finale des autorités compétentes, la Commission ad-hoc à pied d’œuvre envisage d’auditionner les candidats à la présidence du Centre gabonais des élections à l’orée du scrutin prévu le 10 février prochain.
O. C. A