La visite de travail et d’amitié qu’entreprend le chef d’État nigérien au Gabon revêt un caractère particulier.
Elle intervient quelques temps seulement après le 36ème sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, sommet qui n’a pas manqué à nouveau de révéler l’attachement de son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba aux valeurs universelles de paix et de sécurité en Afrique et dans le monde. Thèmes qui sont d’ailleurs revenus dans son discours d’Addis tout comme des expressions telles la préservation des écosystèmes et la longue marche vers le développement.
Assurément, Mohamed Bazoum dont le pays situé dans une région marquée par la résurgence des coups d’état, la persistance du terrorisme et l’avancée du désert vient s’inspirer de l’exemple gabonais. Qui mieux qu’Ali Bongo Ondimba pour lui prodiguer de sages conseils sur tous ces sujets précités ?
Soulignons également que les questions diplomatiques figureront, à n’en point douter, en bonne place dans les échanges entre les deux personnalités, leurs pays entretenant depuis des lustres des relations exemplaires comme démontré non seulement par la communauté de vues et de destin des chefs d’État de toujours, mais aussi par la bonne intelligence qui caractérise les rapports qu’ont les Nigériens installés au Gabon et les Gabonais. La visite de Mohamed Bazoum rentre pour ainsi dire, lorsque l’on tient compte du seul volet diplomatique, dans le cadre du réchauffement des relations entre Libreville et Niamey.
Jérémie-Gustave Nzamba