Signe que les autorités gabonaises qui se montrent de plus en plus à l’écoute de l’enseignant sont plus que jamais conscientes de l’importance de ceux qui ont la lourde charge de conduire le destin des enfants : le ton mis lors de l’organisation et la tenue ces 22 et 23 mars au Gabon de la journée nationale de l’enseignant.
Du coup, celui-ci qui se croyait, à tort ou à raison, incompris, voire marginalisé, revient à de meilleurs sentiments à l’idée de croire que, plus qu’une simple journée récréative, celle de cette année constituera un véritable tournant dans la réflexion menée inlassablement par la tutelle, le Ministère de l’Éducation nationale, pour faire aboutir les revendications portées par les différents syndicats du secteur. Mais, il y a aussi que les enseignants devraient davantage réaliser le rôle qui est le leur dans l’encadrement et l’éducation de la jeunesse, sachant ce qu’elle représente pour tout pays. L’enseignant gabonais devrait en somme faire sien le slogan d’Omar Bongo Ondimba : « Pour moi, la jeunesse est sacrée » et donc placer celle-ci pour des raisons objectives au centre de ses préoccupations.
C’est, croyons-nous, seulement à ce moment qu’il enverrait un signal fort à la communauté nationale pour qu’elle aussi prenne à cœur le thème dédié à cette journée de l’enseignant, à savoir : « La transformation de l’Éducation commence avec les enseignants ». Ce qui devrait paraître une lapalissade, même si cela demande, par souci de pédagogie, d’être explicité. Qu’à cela ne tienne, il est loisible de comprendre qu’il y a dans le fond un souci de responsabilisation et d’interpellation de l’enseignant, lui-même, mais aussi de tous les acteurs de l’Éducation habituellement appelés « Partenaires sociaux » qui ne sont autres que les syndicats et les parents d’élèves que sont, eux-mêmes, les enseignants et les autorités politiques et administratives.
Le thème évoque la transformation, cela devrait être souligné avec force car celle-ci met en évidence le sacerdoce de l’enseignant, la sensibilité et la dureté de sa tâche, pour qu’on lui accorde le respect, le crédit et l’hommage qu’il faut. Il ne faut cependant pas laisser l’enseignant seul devant cette mission de transformation qui peut être influencée, voire pervertie par le foyer ou la rue.
Jérémie-Gustave Nzamba