Sûr que les petits plats ont été mis dans les grands dans la province centre du Gabon qui accueille du 19 au 21 mai le premier des Gabonais. Ali Bongo Ondimba sera, en effet, l’hôte des Migovéens pendant 48 heures.
Certes, ce passage dans la province du « grand blanc » marque l’attachement que le chef de l’État tient à conserver avec ses compatriotes de tous les coins et recoins du pays, mais faut-il que l’on se souvienne d’au-moins deux évènements restés gravés dans sa mémoire, le coup d’État de 1964 qui vit l’un de ses devanciers, Léon Mba, être entraîné par des militaires putschistes dont le lieutenant Mbene, originaire de la province, à Lambaréné, et la disparition de Georges Rawiri, premier président du Sénat gabonais, sur laquelle nous endossons celle de son prédécesseur, Rose Francine Rogombé, ayant assuré la transition après le décès d’Omar Bongo Ondimba en 2009.
Quelques symboles qui parlent d’eux-mêmes pour qu’on ose affirmer que l’émotion sera à son comble, sans évoquer le ressenti d’Ali Bongo Ondimba qui reste fidèlement attaché à son crédo : « Je ne serai heureux que lorsque chaque Gabonais sera heureux ». Histoire de dire que sa visite des chantiers et ses contacts avec les responsables provinciaux et les populations, constitueront un véritable baromètre pour un nouveau départ, vu que partout sur le territoire national, des voix sensibilisées et compréhensives désirent le voir poursuivre son œuvre à la tête de l’État.
C’est donc dire que les 48 heures du président de la République dans le Moyen-Ogooué ne seront pas de tout repos, vu qu’elles interviennent dans un contexte chargé de sens sous tous les aspects.
Jérémie-Gustave Nzamba
