Le rapport est accablant. Les résultats sur la taskforce sur la dette extérieure et intérieure portent plusieurs carences dues aux procédures d’attribution des marchés publics aux entreprises en charge de plusieurs chantiers de construction des infrastructures au Gabon.
Le rapport des 60 jours de la taskforce sur la dette intérieure et extérieure est désormais disponible et connu du grand public. Une initiative des autorités de la transition qui souhaitent assainir le climat des affaires au Gabon. La taskforce de cette année fait d’abord référence à celle initiée par le président Ali Bongo Ondimba déchu. Tant dans le fond que sous sa forme, plusieurs carences sont observées auprès des entreprises au terme des audits et investigations commises par le directoire de ladite taskforce. En termes de carences, le rapport présente la surfacturation , de plusieurs dysfonctionnements, le non respect des règles et procédures d’attribution des marchés publics, le non respect des dispositions contractuelles, la négligence des agents du ministère des TP et la mission de suivi et de contrôle des projets, etc. Avant la vérification de la dette, il en résulte que que toutes les entreprises, plus d’une cinquantaine qui n’ont pas respecté leurs cahiers de charge sont passibles devant les tribunaux.
Reconnues de leurs irrégularités, ces entreprises sont sommées de finaliser leurs travaux pour certaines. Et pour d’autres, faire des travaux supplémentaires. En revanche, la vérification de la dette dans ce rapport porte sur le recouvrement des créances. Dans ce volet, il est mentionné que près de 20 milliards FCFA ont été recouvrés auprès des entreprises. Par contre, près d’une cinquantaine d’entreprises ont fait l’objet des auditions auprès de la taskforce. Et enfin, les engagements fiscaux restants sont évalués à hauteur de 46 010979438 FCFA. A la suite de tous ces dysfonctionnements, plusieurs comptes ont été séquestrés par la taskforce. Ainsi, sur près d’une cinquantaine de comptes bancaires des personnes morales et physiques, la taskforce, selon le rapport, a pu recouvrer une une centaine de milliards FCFA. Il faut noter qu’une moins value estimée à 100% des travaux réalisés par l’entreprise, 40% sont réalisés.
Toutefois, la taskforce a au regard des malversations financières constatées lors de la vérification des dossiers, a introduit des poursuites judiciaires contre des responsables des entreprises pour enrichissement illicite, détournement des fonds publics. En clair, dans la perspective de garantir un avenir meilleur concernant la gestion des fonds dédiés aux projets prioritaires, il est important de prendre des mesures fortes et urgentes en mettant en place une politique radicale qui viserait à assainir les finances publiques. Mais également de lutter contre l’enrichissement illicite et les détournements des fonds publics.
Juslin Engongha