C’est un président de la Transition droit dans ses bottes que viennent attentivement de suivre ses compatriotes Gabonais au soir du passage à la nouvelle année. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est, comme à ses chères habitudes, montré tourné vers le pragmatisme qui a tant fait défaut au précédent régime.
Plus que des annonces, le président de la Transition dont on connaît désormais l’engagement pour tenter, du mieux qu’il peut, de sortir le Gabon et les Gabonais de la torpeur et des inquiétudes devenues leur lot quotidien, s’est voulu une fois de plus rassurant lorsqu’il a rappelé le cap qu’il s’est fixé qui sort du virtuel auquel les populations étaient habituées par lassitude. Exprimant sa ferme volonté de faire passer un tout petit laps de temps son pays d’une médiocratie à une République digne de ce nom dans laquelle l’État de droit revêtira du sens, tout citoyen étant égal à un autre et les valeurs républicaines, jusqu’ici bafouées, sonneront comme un hymne immortel, susceptible d’insuffler un comportement nouveau digne d’enfants se reconnaissant dans leur mère Patrie.
Ce ne sont pas les mesures comme la libération de 1000 prisonniers qui, à elles seules, confirmeront « l’essor vers la félicité », mais plutôt et surtout les différentes mesures sociales déjà entreprises par les autorités de la Transition sous la houlette du président- général qui vont de l’assainissement du quotidien des citoyens à l’amélioration de leur cadre de vie visiblement insalubre, qui viendront, à elles seules, justifier le « coup de libération » du 30 août dernier, mais bien plus celles qui visent à redonner aux Gabonais, leur dignité perdue pour les conduire sereinement vers une prise de conscience et une assumation véritable de leur destin. Autant dire qu’à travers son discours du 31 décembre 2023, le général Brice Clotaire Oligui Nguema est venu rappeler son caractère de militaire dévoué aux choses de la Patrie aux yeux de qui en doutait encore. Ses compatriotes qui sont, pour beaucoup, loin de boire les promesses comme du petit lait, l’observent cependant, l’oeil critique, à l’idée de se dire, comme le rappelait Guy Nzouba Ndama, alors président de l’Assemblée nationale, à Jean- François Ntoutoume Émane, Premier ministre devenu, « Yang na Magu », autrement dit « Viens avec pour toi ».
Jérémie- Gustave Nzamba