Samedi 19 octobre 2024, l’Association pour l’Avenir du Gabon (AAG), apolitique à but non- lucratif, faisant dans le social et le développement durable, a réuni à Kalikack, les populations du quartier et de ceux environnants dans le but de les édifier sur le projet de nouvelle Constitution.
Le texte qui devrait remplacer celui de 1991 est issu des concertations élargies à toutes les couches et strates de la nation qui se sont tenues à Libreville pendant un mois dans le cadre du Dialogue national inclusif (DNI) convoqué par le président de la Transition, le général Brice- Clotaire Oligui Nguema. Il s’agissait pour Woiren Ibouanga et Rodrigue Marombo, respectivement Président et Vice- président de l’AAG, d’éclairer les populations sur le projet de nouvelle Constitution sur quatre points, à savoir : le mandat présidentiel et sa limitation, la gabonisation du poste présidentiel, la succession et la question du foncier.
Les intervenants ont brandi pour s’expliquer, nous ne serons pas exhaustif, trois articles puisés de la nouvelle Loi fondamentale, les articles 13, 52 et 53. Aussi, ont- ils tour- à- tour donné leur point de vue sur les raisons qui ont conduit l’Association pour l’Avenir du Gabon, initier cette rencontre avec les populations. Nous allons nous intéresser à quelques illustrations explicatives. L’article 13 traitant du foncier a, par exemple, été soulevé avec ce qu’il a de particulier. Hier, l’acquisition d’un titre foncier était ouverte à tout le monde, y compris aux populations venues d’ailleurs, aujourd’hui la loi dispose que l’exclusivité du titre foncier ne doit être réservée qu’aux seuls nationaux , ce qui paraît logique, le territoire appartenant à l’État en tant que premier élément constitutif. Le titre foncier est désormais accordé à tout citoyen remplissant les conditions et né de père et de mère, tous Gabonais. Quant à l’article 52 relatif à la limitation des mandats présidentiels, il présente une véritable révolution puisqu’au contraire de la Constitution de 1991 qui ne limitait pas les mandats, la nouvelle dispose que désormais, tout candidat ne soit rééligible pour un mandat de 7 ans qu’une seule fois.Et puis, cet article 53 portant gabonisation du poste de président de la République auquel ne devrait plus postuler que des Gabonais nés de père et de mère, eux- mêmes Gabonais, et remplissant toutes les conditions d’éligibilité. Scandale chez les pourfendeurs qui n’hésitent pas à tirer un parallèle avec la France- mère Patrie où des sujets pourtant venus d’ailleurs ont accédé aux plus hautes fonctions de l’État, mais comparaison n’étant pas raison, ils sont, ceux- là, invités aller fouiller dans le livre des conditions qui donnent droit à l’acquisition de la nationalité française pour comprendre pourquoi là- bas, il en est ainsi.
Comme on peut l’imaginer, le rendez-vous convoqué par l’A.A.G samedi à Kalikack, valait la chandelle, reste les actions à venir, sachant que la campagne pour le référendum se tiendra sur deux semaines !
Jérémie- Gustave Nzamba