La campagne référendaire s’ouvre officiellement ce mercredi 6 novembre 2024. Pour rappel, après les événements du 30 août dernier, le peuple gabonais est invité à se prononcer sur l’adoption d’une nouvelle constitution, un gage de jours meilleurs pour la nation.
En effet, les manipulations constitutionnelles opérées ces dernières années par le régime déchu ont au moins eu le mérite de mettre en lumière les insuffisances de notre norme suprême, modifiable à volonté par des individus mal intentionnés. Aujourd’hui, à l’ère de la restitution de la dignité de nos institutions, il est clair que cette restauration passe par une constitution fiable, répondant aux aspirations et attentes de la population gabonaise. C’est cette ambition qui sous-tend le référendum prévu le 16 novembre prochain, pour lequel la campagne référendaire s’ouvre aujourd’hui.
Bien que plusieurs groupements politiques et plateformes diverses aient déjà appelé à voter massivement pour le « oui », et que certains leaders d’opinion encouragent au contraire un vote « non », le ministère de l’Intérieur, garant du bon déroulement de cette élection, n’a pas manqué de rappeler les différents camps à la responsabilité et au respect du calendrier publié par le ministère.
Dès aujourd’hui et jusqu’au vendredi 15 novembre, chaque camp peut désormais se déployer librement, mettant en avant ses arguments dans des débats constructifs afin d’éclairer la population et de rallier le maximum de soutien à sa cause.
Bien plus qu’une simple élection, ce référendum au Gabon attire l’attention de nombreux observateurs nationaux et internationaux. Le Gabon a l’occasion de montrer au monde que le processus de transition dans lequel il s’est engagé peut devenir un modèle pour d’autres nations du continent, en quête de démocratie après des coups d’État.
Ce que l’on peut espérer, c’est un scrutin libre et transparent, car comme l’a déclaré le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA : « le seul gagnant doit être le peuple. »
Luc ANDANG ALLAME