Même si le constat de départ était que les Gabonais, notamment ceux de l’Hinterland, ne se sont pas vraiment mobilisés à l’entame de la campagne référendaire, la moutarde, peut- on dire, a finalement pris avec une tendance prononcée pour le « Oui ».
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas d’appréhension sur le « Non » et même l’abstention. A l’heure qu’il est, la campagne bat son plein, à chaque camp de jouer sa partition, avec ceci de particulier que les militaires vont devoir assurer et la sécurité des votants et des populations, et la fiabilité du vote pour que 2024 ne ressemble point à 2023, encore qu’il ne s’agit pas ici d’une présidentielle ou des législatives, mais d’un scrutin référendaire au cours duquel il est plutôt question de se prononcer par Oui ou Non sur un texte de Loi fondamentale.
Il aurait été souhaitable que la sensibilisation intervienne avant la campagne pour être sûr que les Gabonais de toutes les strates sociales soient au même niveau d’information, y compris en développant des messages en langues locales pour ceux des compatriotes alphabétisés dans nos idiomes. Les hommes politiques devaient, à notre humble avis, comme à leurs habitudes, s’occuper de l’organisation, de la logistique et de la mobilisation, chacun selon son niveau de popularité, et les journalistes, constitutionnalistes et communicants, en tant que personnes autorisées du point de vue de leur technicité, à s’exprimer que ce soit sur le plan de la vulgarisation ou de la pédagogie, sur un évènement d’une importance particulière.
Qu’à cela ne tienne, les Gabonais sont appelés aux urnes, il n’est plus besoin de spéculer sur ce qui arrivera, l’essentiel étant que le pays ouvre une nouvelle page de son histoire pour que plus jamais, osons- nous croire, demain ne ressemble plus à hier, car il est une chose de voter, il est une autre de se conformer à l’esprit du vote.
Jérémie- Gustave Nzamba